Souvenons-nous. C’était il n’y a pas si longtemps. On parlait de faire « du shopping entre copines« , de prendre la tangente, « bras dessus bras dessous avec sa fille, pour acheter des vêtements« … De déambuler aux Galeries Lafayette ou chez Citadium, « même sans dépenser, rien que pour regarder« . Bref, cette époque semble bel et bien révolue avec le nombre croissant d’achats réalisés en ligne… Mais, voilà qu’une nouvelle étude Critéo* vient nous « rassurer » puisqu’elle constate que « c’est tout un pan de l’expérience shopping qui s’est effacée avec cette technologie« . En effet, la spontanéité n’est pas au programme, l’effet de surprise, non plus. Les parcours d’achats sont solitaires et le choix trop élevé. Résultat : l’émotion n’est plus au rendez-vous.
Le shopping, autrefois moment de découverte et d’excitation, est devenu un acte mécanique, souvent vécu seul, face à une profusion de produits. Alors, l’étude donne quelques chiffres clés à l’échelle mondiale. 76 % des consommateurs jugent le e-commerce fonctionnel, mais dénué de plaisir, 78 % se disent submergés par la quantité d’options, 79 % trouvent l’expérience du shopping en ligne solitaire, seuls 18 % célèbrent les grands moments de la vie à travers des achats en ligne…
Du côté du marché français, la « trouvaille imprévue » a la cote avec 42 % des consommateurs qui la considèrent comme un élément clé du plaisir d’achat, un taux plus élevé que dans toutes les autres régions étudiées. 66 % d’entre eux partagent ce sentiment de solitude en achetant en ligne. Et si l’étude met en évidence un besoin croissant, celui de réenchanter l’expérience digitale, en misant sur l’émotion, la surprise et une expérience d’achat plus simple et plus humaine, chez INfluencia, on espère que le lèche-vitrine reprenne des couleurs, que les petits commerces refleurissent, et qu’Au bonheur des dames ne soit pas qu’un lointain souvenir littéraire…
* Cette étude a été menée en février 2025 auprès de 6000 consommateurs et 600 décideurs marketing dans 6 pays : France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis, Japon et Corée du Sud. Les données présentées ici sont issues du panel global.