9 septembre 2009

Temps de lecture : 2 min

Durex Sex Tree : I am what I F***

Vous croyez n'avoir eu « que » 6 relations sexuelles jusqu'à maintenant, en fait, vous avez couché avec... 692 personnes ! Quand la loi des « 6 degrés de séparation » joue sur notre vie très très privée. Chaud !

Vous croyez n’avoir eu  « que » 6 relations sexuelles jusqu’à maintenant, en fait, vous avez couché avec… 692 personnes ! Quand la loi des « 6 degrés de séparation » joue sur notre vie très très privée. Chaud !

C’est un petit monde. On connaît tous la loi des « 6 degrés de séparation ». Selon cette théorie, nous serions reliés en réseau, par des liens bien plus étroits que nous pourrions le penser. Les réseaux sociaux nous offrent aujourd’hui quotidiennement de vivre cette théorie mythique et passionnante… Mais nous pourrions bien vivre l’expérience de façon très concrète demain (notamment dans le cadre de nos rapports intimes…).

Flash back : la fameuse théorie est née dans les années 20 mais a réellement été expérimentée à la fin des années 60 par le chercheur Stanley Milgram. Les travaux de ce dernier ont démontré qu’une personne choisie aléatoirement aux Etats-Unis est reliée à une autre personne par une chaîne de moins de six autres individus en moyenne. Afin de mener à bien son expérience, Milgram a demandé à près de 200 personnes de s’envoyer des courriers par voie postale. Le principe est simple : les cobayes s’envoyaient directement le courrier s’ils se connaissaient ou le faisaient parvenir à une personne qu’ils connaissaient personnellement et ayant une probabilité de connaître l’individu du bout de la chaîne. Il s’est avéré qu’au final la longueur moyenne d’une chaîne était d’un peu plus de 5 intermédiaires.

Cette loi a connu une seconde jeunesse avec l’arrivée du digital. Elle a été investiguée par Microsoft il y a quelques années. Deux chercheurs ont ainsi travaillé – cette fois au niveau mondial –  sur plusieurs dizaines de milliards de conversations issues de l’outil conversationnel numéro un : MSN Live Messenger. Le verdict : pas besoin de plus de 6,6 contacts en moyenne pour pouvoir parler à un inconnu. Deux choses à retenir : primo, le nombre magique n’a pas franchement évolué en quarante ans… Secundo : rien de très concret, ça ne me dit toujours pas comment je contacte Britney Spears. Il fallait aller plus loin. C’est chose faite.

Une application assez incroyable commence ainsi à buzzer sur le Net depuis quelques jours : le « Durex Sex Tree ». Ce projet d’application aurait été imaginé par Henrik Düfke, un étudiant l’université Miami Ad School. Le principe est simplissime : se servir de facebook pour retracer tous ses rapports sexuels, en cliquant dans sa liste d’amis (chaque « friend » faisant de même) et partant du principe que chaque personne a en fait couché avec tous les gens avec qui ses ex ont couché. L’internaute serait ainsi capable de voir qu’au travers de ses 6 relations sexuelles, il a en fait couché avec… 692 personnes ! Sponsorisé par Durex, ce programme permettrait également de sensibiliser à l’utilisation de préservatifs. Difficile à mettre en place pour des raisons de confidentialité des données mais le principe est absolument brillant, et il n’est pas dit que la marque ne reprenne pas cette idée à son compte.

Une tendance qui illustre bien de nouveaux concepts transversaux : nouvelle proximité et transparence. Ce type d’application nous fait prendre conscience que notre planète est bien devenue « le village mondial » prophétisé par McLuhan, bruissant de ce que Machiavel appelait « la pensée de la place publique », pour le meilleur… et pour le pire.

Variation pop autour d’un thème…. Chaque semaine, Thomas Jamet déniche dans la culture contemporaine tout ce qui résonne avec l’époque.
Thomas Jamet est directeur général adjoint de Reload, structure de planning stratégique, d’études et d’expertise de Vivaki (Publicis).

thomas.jamet@reload-vivaki.com
www.reload-vivaki.com

 

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