Zoom sur deux manifestations culturelles étudiantes organisées en grande pompe par l’École de Condé et l’ECV Digital. Nul besoin de choisir, il y aura assez de mauvais temps pour tous les goûts.
Pour ne pas déprimer d’une météo capricieuse et des plaisirs estivaux repoussés, que faire au mois de mai quand on est parisien ? On aurait bien proposer Roland Garros, mais entre le coût exorbitant des billets et le risque de se retrouver aussi trempé que Nadal après une finale, mieux vaut le canapé, branché sur France TV. Aujourd’hui nous rendons hommage au Pariscope, mythique agenda culturel d’Ile de France ayant passé l’arme à gauche en 2016, en vous proposant une offre artistique transversale et généreuse. Un menu sans vieux croutons : faites place aux jeunes pousses.
L’École de Condé de Paris s’exposent au Théâtre des Amandiers
Dans le cadre d’un workshop organisé à l’École de Condé de Paris, les étudiants en Mastère Architecture et Scénographie de Luxe ont eu l’occasion de travailler sur la réalisation d’œuvres plastiques in situ, destinées à être présentées lors d’une exposition organisée par le Théâtre des Amandiers de Nanterre et incluse dans sa programmation. A l’issue de leurs productions, 20 étudiants en Mastère 1ère année Architecture et Scénographie de Luxe ont été désignés pour dévoiler leurs installations et offrir au public une expérience artistique inédite du 13 au 16 mai 2019.
Encadré et mis en place par Pauline Dufour, enseignante à l’École de Condé Paris, et en partenariat avec le Théâtre des Amandiers, ce workshop avait pour objectif de proposer aux étudiants d’exécuter des créations artistiques et architecturales qui ouvrent le débat et le questionnent sur les rapports entre anciennes et nouvelles formes et questionner la mue architecturale actuelle. Le brief : Comment la transformation opère dans un travail plastique et comment l’expérimentation agit poétiquement dans un travail plastique ?
Pendant trois jours, 9 œuvres produites par les étudiants seront dévoilées au cours d’une exposition intitulée « (DES)CONSTRUCTION(S) » qui aura pour vocation de faire résonner au sein même du Théâtre des Amandiers la poursuite de son histoire, interroger sur son futur et travailler sur son passé pour mieux envisager l’avenir. Elle permettra également, en lien avec les performances de Phia Menard et de son spectacle « Contes immoraux » qui aborde les interrogations de la transformation, de centrer l’attention des visiteurs sur l’expérimentation, le jeu et la liberté qu’offre ce Théâtre.
L’ECV Digital et les arts numériques au Parc des Expositions de la Villette
Moment phare depuis plusieurs années dans le parcours diplômant des étudiants de l’ECV Digital, l’explosion « Art Numérique » proposera du samedi 18 jusqu’au dimanche 19 mai différentes inspirations créatives et interactives au grand public mais également aux initiés des réalisation artistiques numériques. Chaque œuvre aura pour but d’interpeller et d’ouvrir le débat sur la place du digital et du numérique dans notre société en mutation aussi bien du point de vue technologique que du point de vue de l’innovation.
Réalisées tout au long de l’année, en passant de la réflexion, à la création et enfin à la production, ces œuvres seront également évaluées par un jury constitué de professionnels en activité du secteur du digital et du numérique, composé de Max Coisne, CEO de AC3 Studio, Etienne Durand Creative Technologist, Vladimir Demoule, commissaire d’exposition à la Maison des arts de Creteil et enfin Jocelyne Quelo, commissaire d’exposition à l’Espace Jean-Roger Caussimon. Ils délibèreront le vendredi 17 mai sur les projets présentés pour permettre aux étudiants d’obtenir leur précieux sésame de fin d’année : le Mastère Web Design de l’ECV Digital.
Répartis sur deux sites du Parc des Expositions de la Villette, ces 39 travaux seront présentés à la Folie Numérique, espace dédié aux arts numériques de création artistique participatif et colla- boratif, et au sein du FabLab Villette Makerz, situé à quelques mètres, qui est un laboratoire collaboratif de conception et de fabrication ouvert au public, aux familles et professionnels.
En bref, deux écoles pour autant de partis pris artistiques différents : l’immersion digitale d’un coté et la création plastique de l’autre. Mais pourquoi choisir ? Au mois des giboulées, fait ce qu’il te plait.