Les papiers graphiques (journaux, magazines, etc.) sont recyclés à 60 % en France, permettant d’économiser 22 millions de m³ d’eau
La loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) impose la fin, d’ici à 2040, du plastique à usage unique, la lutte contre le gaspillage et le réemploi des ressources. Cela a obligé l’ensemble de la presse quotidienne régionale (PQR) à anticiper l’abandon des films plastiques pour les exemplaires envoyés aux abonnés.
Mais les quotidiens régionaux n’ont pas attendu ces contraintes législatives pour intégrer l’éco-conception dans leur processus. En ce qui concerne le papier, tout d’abord, elles s’approvisionnent en papiers certifiés PEFC ou FSC (gestion durable des forêts) et contenant des fibres recyclées. Les papiers graphiques (journaux, magazines, etc.) sont, en effet, recyclés à 60 % en France, permettant d’économiser 22 millions de m³ d’eau, soit l’équivalent de 7600 piscines olympiques, selon Citéo, l’entreprise chargée d’organiser le recyclage (Rapport annuel, juin 2021).
La Presse de la Manche ou Les Journaux de Loire se sont imposés des objectifs de réduction de la gâche de papier
Les groupes de presse régionale ont aussi modifié leur processus industriel pour réduire la consommation de papier. A l’instar du Télégramme ou du Groupe Nice-Matin, certains ont remplacé leurs rotatives pour économiser du papier. D’autres, tels La Presse de la Manche ou Les Journaux de Loire se sont imposés des objectifs de réduction de la gâche de papier. Cette gâche se révélant même être une ressource via sa valorisation (comme chez Ebra ou La Nouvelle République).
La plupart des groupes de PQR ont réduit leur consommation en eau pour l’impression par l’utilisation de nouvelles technologies.
L’éco-conception des quotidiens régionaux ne concerne pas que le papier, mais la consommation d’eau, la gestion des effluents ou des solvants. La plupart des groupes de PQR ont réduit leur consommation en eau pour l’impression par l’utilisation de nouvelles technologies (La Presse de la Manche), le traitement de l’eau (La Dépêche du Midi), voire même sa réutilisation dans le processus (Ouest-France, Nice-Matin entre autres).
La prochaine étape étant le développement d’une encre végétale adaptée aux contraintes industrielles de la presse quotidienne régionale, projet sur lequel travaille notamment Le Télégramme.