S'identifier
Mon compte
20 septembre 2024
Temps de lecture : 3 min
Aux sifflements admiratifs du tout début de semaine n’a pas tardé à succéder la polémique, concernant les conditions de sortie du documentaire d’Inoxtag, qui aurait – sensiblement ? – dépassé le plafond des 500 séances autorisées dans le cadre d’un « visa d’exploitation pour séances exceptionnelles », et se serait ainsi affranchi de la chronologie des médias applicable aux films de cinéma.
Mais en se concentrant sur le rebond annoncé du récit de la montée de l’Everest, de la plateforme de vidéo d’Alphabet à la grille de TF1, on pourrait être tenté de le rapprocher de la double exposition organisée, par Netflix et TF1, pour la série Marseille ou pour Le Bazar de la Charité, de l’association conclue entre Prime Video et France Télévisions autour de Cœurs noirs ou encore de celle qui verra bientôt Zorro passer de Paramount+ aux antennes du groupe public.
Parallèle tentant mais inexact, à deux titres au moins.
A la différence de YouTube, l’activité des acteurs de la SVoD est doublement encadrée par la Directive SMA.
Pour les streamers, le texte est d’abord synonyme de « quotas d’exposition », autrement dit d’une part d’au moins 30 % d’œuvres européennes dans les catalogues qu’ils mettent en ligne. Et le pourcentage, s’il reste significativement inférieur aux dispositions qui s’appliquent aux chaînes françaises (60 % d’œuvres européennes, dont au moins deux tiers – soit 40 % du total – d’œuvres d’expression originale française), est aujourd’hui mieux que respecté par les acteurs de la SVoD : 37 % des 7 195 titres aujourd’hui disponibles sur Netflix ont été produits en Europe, 39 % des 6 170 programmes proposés par Prime Video…
Plus important encore, ces derniers sont soumis – comme les chaînes françaises – à des investissements dans la production que YouTube (comme TikTok et les principaux réseaux sociaux) ne connaissent pas. En France, ils doivent y consacrer 20 % de leur chiffre d’affaires (16 % en Italie, 5 % en Espagne, 9,5 % en Belgique francophone…). Comme l’analyse cette semaine l’Insight NPA, les dépenses des plateformes mondiales dans les œuvres originales européennes ont ainsi totalisé 5,7 Mds€ en 2023, soit presque trois fois plus qu’en 2022.
Mais au-delà même des montants, cela signifie que les acteurs de la SVoD sont soumis comme les chaînes de télévision – comme d’ailleurs les éditeurs de livres ou les producteurs de musique – à la notion de risque, alors que YouTube se borne à partager, a posteriori, les revenus de publicité générés par des programmes sur lesquels il ne s’est pas engagé. Autrement dit, que la plateforme vient au secours du succès… quand il est là.
C’est peut-être là la ligne de fracture principale qui divise aujourd’hui les acteurs globaux.
On comprend mieux que Rodolphe Belmer, David Larramendy ou Delphine Ernotte se situent à propos des acteurs de la SVoD sur le terrain de la coopétition, alors que le patron de TF1 évoquait YouTube lors du débat du Festival de La Rochelle comme le « grand prédateur en train d’envahir les téléviseurs avec du divertissement gratuit ».
INfluencia est heureuse de vous faire partager la synthèse de l’Insight NPA de la semaine et vous propose une offre exclusive en partenariat avec NPA Conseil : -30% sur « Insight NPA » de cette semaine (soit 525 € au lieu de 750€). Insight NPA est l’outil de veille et d’aide à la décision référent pour les acteurs des marchés médias, Télécoms et Numérique.
Pour profiter de cette offre, cliquez ici.
Suite à votre achat, votre document pdf « Insight NPA » vous sera envoyé par e-mail dans un délai de 48h. Découvrez le sommaire de la publication de cette semaine :
Avec 56 % des Français qui accèdent à un service au moins, la pénétration de la SVoD a connu un très léger tassement au deuxième trimestre, mais elle gagne trois points sur un an (par rapport à juin 2023), et le double sur deux ans (+6 points par rapport au début de l’été 2022 (50 %)… (lire l’article)
Les dernières analyses de l’Observatoire européen de l’audiovisuel sur les investissements dans les œuvres audiovisuelles originales européennes montrent l’importance prise par les plateformes internationales… (lire l’article)
Le Retail Media et la télévision connectée sont deux des segments les plus dynamiques de la publicité digitale actuelle, avec des taux de croissance prévus de 45 % et 54 % respectivement en France d’ici la fin 2025, selon GroupM… (lire l’article)
Entre le 28 août et le 8 septembre, NPA Conseil a interrogé les professionnels du secteur des médias et de la publicité sur les évènements qu’ils avaient jugés les plus marquants depuis le début 2024, et sur ceux qui mériteront une attention particulière au cours des mois à venir,… (lire l’article)
La directive services de médias audiovisuels de 2010 dont la dernière révision d’ampleur date de 2018 prévoit en son article 33 qu’ « au plus tard le 19 décembre 2026, la Commission soumet au Parlement européen et au Conseil une évaluation ex post de l’impact de la présente directive… (lire l’article)
Pour acheter « Insight NPA » de cette semaine, cliquez ici
Pour vous abonner et recevoir « Insight NPA » chaque semaine, cliquer ici.
Topics
Recevez une dose d'innovations Pub, Media, Marketing, AdTech... et de GOOD
Je m'inscris à la newsletter !the good newsletter
LES FORMATIONS INFLUENCIA
les abonnements Influencia