C’est ce 22 septembre que l’artiste provocateur organisait sa première exposition d’œuvres en NFT à Londres, intitulée The Currency. Dans sa galerie, l’artiste a exposé 10 000 peintures, au format A4 sur plus de 5 mètres de haut, à 2000 dollars l’unité. Des points multicolores à perte de vue. Et au verso des feuilles, le titre de l’œuvre: des phrases manuscrites tirées des chansons préférées de l’artiste. «Dead bird» (Oiseau mort), «I can see it now» (Je peux le voir maintenant), «Spending as a millionnaire» (Dépenser comme un millionnaire), etc. À l’étage de la galerie, six cheminées attendront le verdict. Car au final, les acheteurs qui avaient un an, jusqu’au 27 juillet, pour choisir, entre l’original physique et le NFT ont fait leurs choix. 5149 ont en effet décidé de garder la peinture, les autres ont préféré les versions NFT. Damien Hirst brûlera donc les originaux le 11 octobre prochain, pendant la Frieze Week, foire d’art contemporain. Il brûlerait seulement une partie des 4851 peintures, les autres le seront au fur et à mesure jusqu’à la fin de l’exposition le 30 octobre. « Les artistes conceptuels dans les années 60 et 70 disaient que l’art n’existe pas dans l’objet artistique, qu’il n’existe dans l’esprit de celui qui regarde, et ce projet n’est pas vraiment différent, déclarait à BFM, l’artiste de 57 ans. « L’art n’a pas besoin d’exister dans le monde physique, il peut aussi exister dans le monde numérique et maintenant grâce à la blockchain il en est de même pour la propriété de cet art. »