Bruno Marquette continue d’élaborer jour après jour ses chroniques confinées. Un régal au quotidien, sur notre quotidien. Explications et illustrations.
Question méthode, pour cet exercice particulier d’un dessin par jour pendant le confinement, je suis assez discipliné. Réveil avec la radio, au petit dej : revue de presse ( ça, c’est ma femme adorée qui s’en charge 😉 puis le travail courant et quelques prudentes sorties au marché ou pour trottiner un peu…histoire de remplir le panier à idées… qui relèvent tantôt « du vécu », tantôt de références ( la télé, la musique, les médias…) tantôt de la pure invention. Après, pas question de déroger à la règle : je me donne 3 heures maximum pour dessiner.
En général j’ai déjà tout en tête. Reste à crayonner les gestuelles et les expressions, fixer la mise en scène, affiner les dialogues. J’essaye de varier les personnages, de transposer des anecdotes dans des univers différents, en me disant qu’à la fin, cela fera une galerie de portraits marrante. Ensuite encrage au pinceau et mise en couleur sur photoshop.
Cette régularité un peu rituelle et volontairement contraignante n’est d’ailleurs pas sans intérêt pour la cohérence des dessins. D’habitude, je change tout le temps de traité, m’adaptant à mon sujet ou à mon envie, de la nature morte classique à la mine de plomb jusqu’à l’illustration vectorielle ( après tout, je ne suis pas un artiste, je n’ai aucun style ! ).
Là au moins, je suis obligé de rester dans les rails du premier dessin. Et de garder le rythme !