9 avril 2020

Temps de lecture : 4 min

Covid-19 : entre peur et espoir de renouveau

Deux études, l'une, #moijeune d'OpinionWay pour le quotidien 20minutes, la seconde réalisée par McCann à niveau mondial montrent que nos craintes face au coronavirus continuent de croître au fil des semaines. Les jeunes ne sont pas les derniers à se faire du souci.

Deux études, l’une #moijeune d’Opinionway pour le quotidien 20minutes, la seconde réalisée par McCann à niveau mondial montrent que nos craintes face au coronavirus continuent de croître au fil des semaines. Les jeunes ne sont pas les derniers à se faire du souci.

Les écoles fermées. Les enseignants aux abonnés absents. Passer ses journées entre la Playstation et Netflix. Chatter pendant des heures avec ses copains sur les réseaux sociaux. Le confinement ne ressemblerait-il pas à un rêve éveillé pour les jeunes ? Beaucoup pourrait le penser mais un sondage effectué par l’institut OpinionWay pour le quotidien 20 Minutes prouve pourtant le contraire…

Les 18-30 ans commencent à souffrir de l’isolement imposé par le gouvernement. Près de la moitié (47%) des 604 personnes interrogées qui sont représentatives de la communauté #MoiJeune qui comprend 5000 membres affirme ainsi que leur moral s’est dégradé au cours de la semaine passée, soit durant la troisième semaine de confinement. Beaucoup se plaignent également de voir leur situation professionnelle se détériorer au fil des jours (32%) mais ils sont 81% à penser que leur entreprise gère bien la crise actuelle. De plus en plus de Millennials commencent aussi à s’inquiéter pour leur ligne (28%). Grignoter des cheaps et du chocolat à longueur de journée et pendant ses nuits sans sommeil afin de retrouver un peu de joie de vivre transforme des poignées en brassées d’amour… De nombreux jeunes estiment en outre que leur isolement va avoir des conséquences néfastes sur leur situation financière (18%), sur leurs relations amicales (16%) et sur leur santé (14%).

 Les millennials ont le seum

Les 18-30 ans se font néanmoins beaucoup plus de mouron pour leurs proches que pour leur petite personne. Sur une échelle de 0 à 10, leur degré d’inquiétude pour leurs amis et leur famille atteint 6,9 alors qu’il ne dépasse pas 3,6 pour eux-mêmes. Le fait que ce virus provoque surtout des décès chez les personnes âgées explique ces chiffres. Coincés chez eux, les Millennials ont tout le temps de penser à leur avenir et plus de la moitié d’entre eux (54%) estime que la pandémie leur a fait prendre conscience qu’ils souhaitaient changer des choses dans leur vie. 78% des jeunes ne veulent pas que le monde refonctionne comme avant à l’issue de la crise. Selon eux, la gestion de notre système de santé (84%), les relations et la coordination avec les pays européens (66%) et le système économique (62%) sont les trois principaux domaines qui changeront le plus. Les 18-30 ans ont « la vie devant eux mais enfermés entre quatre murs pour y réfléchir pendant au moins deux mois, ils balancent entre le sentiment d’être au bord d’un gouffre économique abyssal ou à l’aube d’un nouvel ordre mondial inespéré, analyse Luc Balleroy, le directeur général d’OpinionWay. (Tout dépend de) leurs conditions de confinement, de leur moral ou des aléas de leur surf sur le net». Les jeunes ne sont pas les seuls à se faire un sang d’encre.

 Les soucis diffèrent selon l’âge

Une étude planétaire effectuée par le groupe McCann montre que 67% de la population mondiale affirme aujourd’hui s’inquiéter de l’épidémie de COVID-19. Ce chiffre ne dépassait pas 53% il y a deux semaines. Un des bonds les plus importants (+31% à 71%) a été enregistré en Grande-Bretagne. Longtemps dans le déni, le royaume a été pris par un mouvement de panique en raison notamment de l’entrée en service de réanimation de leur Premier ministre, Boris Johnson. La proportion de personnes dans le monde qui pensent que « tout irait bien » si elles contractaient le virus est, quant à elle, passée de 24% à 36%.

Les Canadiens appréhendent une montée du racisme

À part la peur naturelle de tomber malade, les « Terriens » ne partagent pas les mêmes craintes face à cette pandémie. Les Français redoutent que les plus vulnérables soient encore plus isolés alors que les Italiens, les Indiens et les Américains s’inquiètent pour leur économie. Les Japonais se demandent s’ils vont être licenciés, les Canadiens appréhendent une montée du racisme et les Mexicains frémissent à l’idée de manquer de produits de première nécessité. Plus notre inquiétude augmente, plus la confiance que nous portons à ceux qui nous gouvernent semble chuter. Un peu moins d’un tiers de la population mondiale pense ainsi que son pays est prêt à faire face à l’épidémie de Coronavirus. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées dans les nations où l’épidémie a fait le plus de victimes comme l’Italie où le taux de confiance envers le gouvernement est passé de 42% à 36% en deux semaines, l’Espagne (37% à 25%) et surtout la France (31% à 18%).

Notre vision du monde ne sera plus la même

Près de la moitié de la population mondiale pense que le monde ne sera plus le même après la pandémie mais beaucoup sont persuadés que ces changements à long-terme ne seront pas tous négatifs. Une personne sur trois se sent déjà plus proche de sa famille. 6 citoyens sur 10 estiment que cette crise va nous permettre de réfléchir à ce qui compte vraiment dans la vie. 17% ont déjà adopté un nouveau passe-temps, 18% pensent que les individus vont pouvoir se concentrer davantage sur leur foi et près de la moitié des sondés (46%) jugent que les émissions de carbone vont diminuer. Un ciel pur, des églises mieux remplies, des familles unies, un recul sur soi plus important et des « hobbies » plus nombreux… Un virus peut changer bien des choses sur notre planète bleue.

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