Cop1 – Solidarités Étudiantes, une association nationale et apartisane portant assistance à tous les étudiants et jeunes en situation de précarité, prend aujourd’hui la parole avec son agence Les Présidents pour sensibiliser à un problème largement passé sous silence, celui de la précarité menstruelle. Des milliers d’étudiants ne peuvent actuellement plus s’acheter des biens de première nécessité, y compris les plus indispensables. Un problème plus pénible encore pour les étudiantes ne pouvant même plus financer leurs protections périodiques. Selon une étude publiée par les soins de l’association début octobre et conduite entre janvier et mars 2022 auprès de 348 personnes, près d’une étudiante sur deux choisirait entre achats alimentaires et protections périodiques. Cop1 – Solidarités Étudiantes compte dans ses rangs 600 bénévoles à Paris et 50 à Angers, tous étudiants, qui distribuent gratuitement chaque année plus de 27000 paniers de denrées alimentaires et de biens de première nécessité. Pour cette rentrée 2022, elle vise à interpeller le grand public à travers une campagne d’affichage qui se déploiera les deux dernières semaines d’octobre dans le métro parisien.
La rentrée de tous les dangers
Rappelons que pour la rentrée 2022-2023, le coût de la vie étudiante en France a augmenté de 6,47 %, plus que l’inflation. Dans le détail, cela nous fait + 6% pour les frais de consommation, + 1,92% pour les frais de la vie courants, mensuels et récurrents, + 1,37% pour les loyers, + 15,82% des frais liés au matériel pédagogique, + 32,21% des frais de complémentaires santé, + 11,83% des frais d’assurances logement. Cela représente, pour un étudiant non-boursier, un coût de rentrée à 2527 €. En 2022, 70 % des étudiants français seraient en situation de mal-être – cinq points de plus qu’en 2019, selon un rapport du mois d’août 2022 de l’Union nationale des étudiants de France et l’Indicateur du coût de la rentrée étudiante août 2022 de la FAGE – la Fédération des Associations Générales Étudiantes –.
Une situation à laquelle il est urgent de s’attaquer. En effet, comme le révèle l’étude citée précédemment, 71 % des étudiantes interrogées révèlent avoir déjà été contraintes, par manque de moyen, d’utilisé plus longtemps que prévu une protection. Or, d’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, les risques de syndrome de choc toxique menstruel dépendent plus de la durée d’utilisation des protections périodiques, que de leur composition. A l’état de comprendre que la distribution gratuite de protection menstruelle n’est pas suffisante pour résoudre cette situation.