Une bonne partie des personnes concernées l’ignore, mais il ne s’agit ni d’un moustique, ni d’une chanteuse, d’un animal, ou d’une ville… Non, Chlamydia n’est autre que le nom donné à l’IST (infection sexuellement transmissible) la plus répandue chez les 18-24 ans, susceptible, entre autres, de rendre stérile son porteur.
Mais comment éduquer et sensibiliser rapidement et efficacement la cible sur une infection encore très méconnue et ne présentant aucun symptôme dans 80% des cas ?
Pour répondre à ce challenge, et lutter contre le fléau, l’Inpes (Institut National de Préventon et d’Education pour la Santé) et l’agence McCANN Paris lancent une grande campagne de prévention et d’information pour encourager son dépistage. Un dispositif cent pour cent Web – canal largement privilégié par la tranche ciblée – qui a débuté le 6 septembre et prendra fin le 12 octobre.
Cette lutte contre le Chlamydia se décline sous forme de vidéos virales tournées en caméra cachée sur le thème « Et si vous étiez porteur sans le savoir ? », auxquelles s’ajoutent une campagne de bannières et une application Facebook originale. L’objectif : renvoyer le prospect sur le site dédié afin de procéder à l’évaluation de ses propres risques de contamination. Il aura accès à toutes les informations souhaitées sur la maladie, et pourra également commander gratuitement un kit de dépistage livré chez lui sous dix jours pour procéder lui-même au test en toute simplicité.
Sur les caméras cachées, plusieurs « victimes » sont prises au piège de Chlamydia, une « peluche » pour le moins repoussante, qui vient les surprendre dans leurs discussions… Une représentation métaphorique subtile de la réalité : ce n’est pas parce que l’on n’a jamais entendu parler d’elle et que l’on n’en présente aucun symptôme, qu’une maladie n’existe pas et ne vous tombera pas dessus. Il faut donc prévenir, et dépister.
Une opération sur-mesure pour les jeunes puisqu’elle est gratuite, utilise leurs codes, ainsi que beaucoup d’humour pour dédramatiser l’IST… Une occasion en or de faire la lumière sur un mal méconnu, et d’encourager un dépistage salvateur…
Lucie Freulon