Comment les associations survivent-elles à l’inflation ?
Cette semaine, le Mouvement associatif dévoile une étude sur la situation des associations dans le contexte inflationniste. Toutes ne sont pas logées à la même enseigne.
Pour prendre le pouls du tissu associatif dans le contexte inflationniste actuel, Recherche et Solidarités dévoile son étude dédiée menée auprès de 2789 responsables associatifs, échantillon national représentatif d’associations de toutes tailles, tous secteurs d’activités et toutes régions. Le principal enseignement de cette enquête est loin d’être rassurant : 1 association sur 3 a eu en 2022 un résultat financier inférieur à ses prévisions, sous l’effet de l’augmentation des charges – pour 43% des associations – ou de la baisse des ressources –pour 39% d’entre elles –.
Mais cette étude sert avant tout à mettre en exergue les facteurs spécifiques qui impactent la santé financière des associations. Rien de surprenant, on retrouve la hausse des prix pour 61 % des associations sondées. Vient ensuite la baisse des aides des collectivités, citée par 57 % des associations répondantes et pour finir, 56% des associations mentionnent les « difficultés financières des adhérents » près d’une sur deux la baisse du nombre d’adhérent dans leurs rangs. Enfin, la hausse du coût de l’énergie leur a elle aussi joué un mauvais tour puisque 44 % des structures participantes à l’étude ont déclaré qu’elle les avait impactés. Seules 2 % des associations déclarent bénéficier de protections tarifaires face à cette hausse et seule une association sur deux affirme avoir connaissance de ces aides.
Un mouvement sous perfusion
Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif résume la situation en ces termes : « L’un des enseignements de cette étude est le fort impact de l’inflation sur les adhésions, la mobilisation des bénévoles et l’emploi associatif, déjà fragilisés par la crise sanitaire. C’est une vraie inquiétude pour les associations et pour tous ceux et celles qui s’y engagent. Aujourd’hui, il est essentiel de consolider les associations pour ne pas faire peser une double peine sur les bénéficiaires qui subissent déjà les conséquences de l’inflation au quotidien ».
En effet, la hausse des prix aurait impacté négativement les adhérents de 74 % des associations, qu’il s’agisse d’une baisse des souscriptions ou une réduction de leur participation aux différentes activités organisées par leurs structures. Cela peut consister en une baisse des souscriptions ou de participations aux activités. L’activité bénévole est également limitée pour 61 % des structures, que ce soit par la limitation des déplacements ou plus généralement par celle des activités.
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