24 février 2025

Temps de lecture : 1 min

Comment l’arpentage révolutionne la lecture et attire un public plus large

Oubliez la lecture solitaire... Elle est plus belle, et mobilise davantage, quand elle est partagée.

Les arpentages ont émergé entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, s’inscrivant dans une volonté de revitaliser l’éducation populaire. L’arpentage rassemble et captive de nouveaux publics. Peuple et Culture, un réseau d’associations d’éducation populaire fondé au sortir de la Seconde Guerre mondiale et qui est aujourd’hui l’un des plus ardents défenseurs de la pratique, le décrit comme « une proposition d’exploration, par un groupe de personnes, de documents qu’il est souvent difficile d’aborder seul, sans clés de lecture ».

En fonction des situations et contextes, l’arpentage peut avoir comme enjeux de : « créer une dynamique collective d’enrichissement mutuel, d’autoformation et d’analyse d’une situation complexe, de participer à une meilleure compréhension du monde, de permettre à toute personne de « décomplexer face au savoir complexe » », résume la vénérable institution.

Comme l’ont noté plusieurs observateurs dans les médias, ici et , si l’on vous en parle aujourd’hui c’est justement parce que la pratique séduit de plus en plus d’adeptes ces dernières années. Surtout dans les milieux militants, puisque que l’un des objectifs de l’arpentage est de donner des pistes d’action individuelles, collectives et de transformation sociale, mais pas seulement. Comme le notait France Culture cette semaine dans une de ses chroniques avant de laisser directement la parole à Maxime Boitieux, coordinateur de l’association Peuple et culture : « Elle s’étend aussi dans les écoles, librairies et les bibliothèques… ».

Maxime Boitieux, invité à l’occasion par la station précise que « l’objectif derrière l’arpentage, c’est vraiment de pouvoir avoir un espace pour reformuler des hypothèses, reformuler des idées. Mais on n’est pas là pour faire une analyse de texte et de l’auteur, mais plutôt de partir du texte et ensuite d’arriver sur l’expérience de chacun, de rentrer dans un espace de discussion et de complexité. (…) C’est quelque chose qui se fait depuis le Moyen Âge parce que tout le monde à l’époque ne savait pas lire et que les livres étaient chers. L’arpentage vient donc de cette culture de la lecture collective ». Si l’idée vous séduit, de nombreux clubs de lecture la mettent en application aux quatre coins de la France… L’occasion, finalement, de sortir le nez des bouquins.

Allez plus loin avec Influencia

the good newsletter

LES FORMATIONS INFLUENCIA

les abonnements Influencia