Comment? Prendre des hommes politiques pour des produits de grande consommation? Certains crieront au scandale devant le livre* d’André Bercoff, qui veut éclairer avec humour les citoyens français. Des citoyens qui sont des consommateurs de voitures, de yaourts, de petit pois mais aussi d’hommes et de femmes politiques.
L’écrivain-journaliste rétorque que «de même qu’on ne choisit pas n’importe comment sa maison, son conjoint, ou l’école de ses enfants, l’on ne peut se fier uniquement à la bonne mine ou aux promesses du candidat qui doit diriger la maison France». Et il ajoute: «un monde devenu village global, une surinformation permanente et interconnectée, des économies dominos qui font que quand on tousse à Wall Street, on attrape la grippe à Francfort ou à Paris : tout cela fait que la marge de manœuvre des princes qui nous gouvernent ou qui aspirent à le faire est de plus en plus étroite.
Raison de plus pour les choisir avec le maximum de discernement possible et le moins de passion souhaitable. L’élection ne doit jamais être un acte irrationnel, sauf à aller vers le désordre, la régression, voire la dictature, mais une démarche de lucidité, d’examen et de responsabilité. Comme tout acte de »consommaction » qui se respecte».
Mais attention ici pas de service après-vente. Pas d’assurance ou de remboursement pendant 5 ans. Le candidat victorieux ne sera ni repris, ni échangé. Un article défectueux, une taille mal ajustée pour le poste, une contrefaçon et c’est cinq ans de galère assurée. Heureusement l’UFE-Qui choisir est là pour vous aider… Allez, un électeur averti en vaut deux
Sylvain Bénémacher* publié aux Editions First