Il suffit de feuilleter n’importe quel numéro d’un magazine féminin pour s’en convaincre : les monuments de Paris figurent sur la quasi-totalité des pubs mode, parfums et accessoires. La Tour Eiffel pour La Parisienne, le dernier parfum YSL. Of course. Mais aussi, les toits de Paris pour Si Lolita de Lolita Lempicka, les quais de Seine pour Very Irrésistible de Givenchy… la Tour Eiffel (toujours) pour la lingerie Lou, les candélabres du pont Alexandre III pour Hédiard, la coupole de l’Académie française et le pont des Arts pour la Collective des bijoux précieux et, chez Lancel, Isabelle Adjani (autre monument français) devant une fenêtre avec vue sur Paris…
Si Lolita de Lolita Lempicka
La Normandie a bien ses vaches, la Bretagne ses menhirs, pourquoi Paris n’aurait-elle pas ses monuments qui participent à la diffusion de son image partout dans le monde ? Les plus critiques ne manqueront pas de souligner le conformisme et le manque de créativité des marques de luxe qui, pour toucher une clientèle internationale, ne s’encombrent pas d’approches conceptuelles. D’autres liront dans cette escalade de citations de monuments la confirmation du pouvoir fantasmatique de la capitale puisqu’il suffit d’associer une de ses images à un produit pour voir celui-ci aussitôt paré de glamour.
Very Irrésistible de Givenchy
Attention toutefois à ce que la « ville cliché » qui fait rêver, ne devienne pas « ville musée » accrochée à son passé.
Patrice Duchemin / Planning & Tendances
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