Le film sensation du moment aux Etats-Unis est de la même veine que «Le Projet Blair Witch» ou «Paranormal Activity». Mais «Chronicle» a su innover et se démarquer de ses prédécesseurs dans sa stratégie marketing virale et digitale.
Carton commercial historique (20 millions d’euros de recettes le premier week-end), la dernière production de 20th Century Fox n’est pas seulement une réussite financière. Le long-métrage préféré des adolescents américains donne aux marketeurs du septième art une leçon de street marketing.Une semaine avant qu’il ne sorte dans les salles, « Chronicle » créait déjà un buzz viral assez retentissant. L’idée de génie du studio hollywoodien aux manettes? Faire voler dans le ciel de New-York trois avions téléguidés de forme humaine pour donner l’impression qu’un trio de supers héros se baladaient dans l’air de Gotham. Pour promouvoir un film mettant en scène trois jeunes hommes subitements nantis de pouvoirs surnaturels étranges, le concept semble simple. Mais il fallait y penser et la stratégie marketing a payé. La vidéo publiée sur You Tube par la Fox promouvant le making off de l’opération a attiré plus de 5 millions de curieux en une semaine et les émissions TV les plus regardées du pays comme le Today How et Early Today ont relayé l’événement. Pas mal pour un film dont la seule présence sur le Web se trouve être une simple page Facebook avec 385 025 « like » !
Avec 80% de son audience dans la tranche 18-25, «Chronicle» pourrait également faire jurisprudence dans la stratégie marketing digitale. Le film n’a aucun site Internet et l’absence a été sciemment pensée.
La Fox a estimé, à juste titre, que la seule interaction dynamique du réseau social et des relais synergiques sur Twitter et Tumblr suffisaient. Un site Web avec une adresse URL appropriée ne servirait donc à rien ? c’est un peu le deuxième effet Kiss Cool du buzz «Chronicle».
Benjamin Adler
Bande Annonce de « Chronicle »