Chatroulette permet de discuter au hasard par webcams interposées avec des inconnus du monde entier. Le site qui attire actuellement jusqu’à 35.000 utilisateurs par jour, commence à devenir une vraie référence du net.
Les théoriciens de la postmodernité pressentaient dès la fin des années 70 que le brouillage des codes, des repères moraux et sociétaux serait suivi par une modification profonde de tout repère spatial et temporel. De nouveaux développements digitaux, comme le site chatroulette.com permettent aujourd’hui d’anticiper à quoi va vraiment ressembler le 21ème siècle.
chatroulette.com est totalement fondateur et commence à devenir une vraie référence du net. Connu de peu de monde il y a encore quelques semaines, le site aurait été lancé par un jeune russe de 17 ans et attire actuellement jusqu’à 35.000 utilisateurs par jour. Le principe est simple : deux webcams situées n’importe où dans le monde sont connectées aléatoirement et sans aucune modération. Le bouton «Next» permet de zapper (et de se faire zapper) et de passer à un autre échanges entre webcams.
Ce zapping global est un vertigineux voyage dans un abîme infini d’exhibition, d’excès, et parfois / souvent de monstruosités. Un réservoir infini d’abus (à quand un meurtre sur chatroulette?) mais aussi certainement de créativité. Tout est là. Chatroulette est à la fois l’archétype de la solution open source maline et développée à moindre coût, totalement lo-fi (low-fidelity) et intrinsèquement 2.0. Mais aussi et surtout une ouverture instantanée et sans retour vers le monde entier. Une application sur laquelle la distance n’existe plus (et n’a même plus aucune importance), et où le temps est maîtrisable et actionnable via le fameux bouton «next»…
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Thomas Jamet