Comment maximiser la fidélité de son consommateur ? En le séduisant dès son plus jeune âge. Ce paradigme des temps modernes de l’enfant roi, les marques se le sont approprié. Avec KidZania, une banque indienne ajoute une corde à l’arc marketing d’une tendance croissante: les parcs d’attraction à thème réservés aux enfants.
Amuser les chérubins, c’est la garantie de capter leur attention et leur confiance. Dans six pays sur le globe ( Etats-Unis X 2, Angleterre, Danemark, Malaysie et Allemagne), Legoland met en scène les jouets Lego et Duplo dans le décorum magique d’un parc d’attractions à thème. Chez nous, Playmobil FunPark par exemple, utilise la même stratégie alors qu’en Finlande c’est le jeu Angry Birds qui s’offre son espace de divertissement dédié à Särkänniemi, la ville d’origine de ses développeurs. Mais éveiller nos chers et tendres apprentis adultes, c’est aussi pour une marque l’assurance de jouer le rôle de tuteur et de guide pédagogique.
Que ce soit Kodable ou Tynker, les deux startups nord-américaines profitent des technologiques digitales pour former les jeunes écoliers à l’art du webmastering. Aux Etats-Unis, le codage HTML constituera dans les vingt années à venir l’un des plus importants viviers d’emplois du pays, dixit plusieurs études synthétisées par Fast Company en juillet dernier. Et la finance, sera-t-elle encore source de carrières lucratives ? En Inde, Yes Bank en est convaincue et entend bien éduquer ses éventuels futurs cracks.
Ouvert en septembre, KidZania Bombay est le 15e parc d’attractions de la chaîne mexicaine éponyme dans le monde. Spécialisées dans le très tendance « edutainment », ces villes miniatures plongent les enfants dans une vie d’adulte qui les fascine. Chaque attraction est un jeu de rôle, un métier différent qui éveille les vocations des progénitures. Yes Bank y a vu une aubaine !
STEAM Carnival, le cirque des sciences
En collaboration avec le parc, elle y a installé à l’entrée une fausse banque, aussi trompeuse que les autres bâtiments. Les enfants sont obligés d’y passer avant de visiter les autres attractions. Ils reçoivent chacun un traveller’s cheque qu’ils doivent ensuite faire encaisser pour recevoir en échange des KidZos, la monnaie du parc. Chaque enfant peut alors décider de laisser ses KidZos à la banque pour les retirer plus tard dans un des distributeurs de l’établissement bancaire. Une fois dans le parc, il est également possible de gagner encore plus de KidZos au fil de la visite. Yes Bank n’a pas raté son coup d’essai !
Dans le même esprit, le projet californien STEAM Carnival propose d’éveiller les enfants à la science et aux nouvelles technologies en organisant un carnaval d’innovations, de concours, de nourriture et de divertissements live. Une expérience interactive et physique orchestrée sous un chapiteau, que les fondateurs espèrent installer dans plusieurs autres villes, après Los Angeles et San Francisco.
Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA