Cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes : Audiences record pour le tandem France Télévisions/Brut

C’est que cette année est celle de tous les changements, pour le Festival de Cannes. Celle qui revient vers nous après deux années de pandémie, celle qui signe la mort (déjà largement amorcée), de l’humour potache de José Garcia, d’Antoine de Caunes, et autres magiciens d’un temps désormais révolu, celui de l’insouciance, de la démesure des égos et de la gabegie sans retenue. La fin aussi d’un système qui avait perdu l’équilibre. Car NPA avait fini par voler la vedette au dit événement, pour mieux faire la promo en clair de Canal+ et ainsi ramener de nouveaux abonnés… Celle qui pendant vingt-huit ans,  (de 1993 à 2021), avec son Nulle part Ailleurs, et cette petite phrase entendue partout, « t’es Canal ou pas, toi ?» avait carte blanche… Gilles Jacob, délégué général du festival savait que cette chaine, c’était de l’or pour ce festival qui devait faire face à la Mostra de Venise et à la Berlinale… alors, il tirait parti de cette plateforme si branchée, et adulée par le public de ce club…

En 1992, Canal c’est 3,7 millions d’abonnés en France et plus de 1,6 à l’international, un bénéfice net de 1,2 milliard de francs.

Car ne l’oublions pas, à l’époque, en 1992, Canal c’est 3,7 millions d’abonnés en France et plus de 1,6 à l’international, un bénéfice net de 1,2 milliard de francs. (A l’époque, TF1 plafonne à 450 millions de francs).

La divine idylle s’achève…

La divine idylle s’achève… Et, l’heure n’est plus à la surenchère en matière de folie douce, d’abondance, de serpentins en papier non recyclé, et de champagne qui coule à flots sur les invités… Non seulement Canal + est devenue « has been » pour beaucoup (malgré le retour des abonnés), mais plus grave, « le cinéma en salles » est en danger, et il est plus que temps de rendre hommage au septième art, de le sauver, en vrai. France Télévisions associée à Brut c’est l’alliance, de la justesse,de la pédagogie et de la modernité. Jeunes, seniors, grand public, aficionados ou apprentis du grand écran sont au rendez-vous. Et la mission de service public apparaît chaque jour plus clairement dans les grilles que Delphine Ernotte s’attache depuis plus de cinq ans, (son deuxième mandat est en cours) à encourager, et promouvoir, sans jamais s’en vanter.

Le dispositif est digne, statutaire, « érudit » tout en étant populaire

Jusqu’au 28 mai prochain, donc, l’ensemble des antennes de France Télévisions, linéaires et numériques, nationales, régionales et ultramarines, seront aux couleurs du Festival, pour partager avec tous les Français cette célébration.

Le dispositif est digne, statutaire, « érudit » tout en étant populaire. La programmation compte 50 films sur le linéaire et le numérique, dont plusieurs collections spéciales sur la plateforme france.tv, où sera par ailleurs accessible en permanence la TV Festival de Cannes. Au quotidien, Culturebox, sur le canal 14, installée à Cannes, a proposé notamment dès l’avant-soirée une émission, Cannes Festival, pour suivre au plus près l’actualité cannoise et mettre en lumière aussi bien des artistes confirmés que de jeunes talents. Du matin au soir et durant tout le Festival, plusieurs magazines et rendez-vous d’information emblématiques vivent à l’heure cannoise, parmi lesquels Télématin, C à vous, C ce soir, C l’hebdo, La grande librairie, On est en direct, Passage des arts, 13h15, 20h30… ainsi que la matinale de franceinfo canal 27, qui a diffusé par ailleurs la montée des marches jusqu’à 19.00, et les éditions phares de la mi-journée et du soir de France 2, de France 3 national et Provence-Alpes-Côte d’Azur.  Avec un jury présidé par Vincent Lindon, les deux cérémonies, celle de l’ouverture transmise avant-hier donc, et celle du palmarès, incarnée toujours par Virginie Efira, sera quant à elle diffusée en direct sur France 2.

Manuel Alduy prend cette mission très au sérieux : « Nous diffusons 400 films sur les antennes chaque année et il est essentiel de donner une place importante au 7^e art dans nos vies et de partager l’amour du cinéma». Mais surtout, le directeur du cinéma des fictions numériques et internationales, le dit humblement mais sûrement, « il s’agit bien entendu de faire vivre à tous le Festival, mais aussi d’expliquer, de transmettre et de susciter l’envie du cinéma ».