En partenariat avec le CNRS, l’entreprise Art Graphique et Patrimoine livre le double numérique de la cathédrale Notre-Dame de Paris afin d’oeuvrer à sa reconstruction. Amen.
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Deux ans après le drame, qui aura vu l’un des plus grands joyaux architecturaux du patrimoine français partir en fumée — ou du moins son couvre chef —, l’effroi a laissé place à l’attente. À l’espoir, même, de pouvoir visiter la cathédrale Notre-Dame le plus tôt possible et de voir la capitale retrouver l’une de ses plus belles vitrines touristiques. Si l’on est encore loin de cet heureux dénouement — les travaux ne seront visiblement pas terminés avant 2025, selon Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris en charge de l’urbanisme —, les forces du numérique vont pouvoir nous aider à patienter, tout en apportant leur pierre à l’édifice de la reconstruction.
Alors qu’elle avait déjà été chargée, avant l’incendie d’avril 2019, de la numérisation en 3D de la cathédrale, AGP — Art Graphique et Patrimoine — a été contactée par les pouvoirs publics pour obtenir des données sur l’états pathologique du monument grâce à des relevés 3D. Le dispositif technologique relève de la lasergrammétrie — à savoir une technique de mesure par nuage de points 3D — à infrarouge par décalage de phase et de la photogrammétrie — qui consiste à déterminer la dimension des objets au moyen de mesures faites sur des perspectives photographiques de ces objets —. Ces relevés ont été réalisé par des drones mais également depuis le sol. Le résultat espéré étant d’obtenir une importante base de données 3D et 2D révélateurs des failles de l’édifice, à la manière d’un IRM. Les nuages de points qui en découlent permettant de réaliser des métrés et des graphiques qui viendront ensuite aider les maitres d’ouvrages, les archéologues, et bureaux d’étude ou encore les architectes.
Une lutte de la première heure
Cet aboutissement fait suite à 2 ans de travaux acharnés. Après avoir cartographié les zones les plus sinistrées dès avril 2019, afin, notamment, de mesurer la portée entre les murs-bahuts pour la pose des poutres de la toiture provisoire, la reconstruction s’est ensuite attaché, en septembre de la même année, à gérer la concentration de morceaux de charpente, du toit et de la flèche qui encombraient le coeur. Encore une fois grâce aux images numériques, remises au préalable au SRA — Service Régional de l’Archéologie —.
Fort de son implication en première ligne de ce combat hautement médiatisé, les têtes pensantes d’AGP démontrent que leur entreprise possède également d’autres ressources. Interrogé par le média Tom.Travel, Gaël Hamon, dirigeant d’AGP, explique que son entreprise possède un pôle lié à « la médiation culturelle. Nous y développons des technologies à base de réalité virtuelle ou de réalité augmentée tels que des casques immersifs ou des escapes games historiques au service de la culture. Ces solutions sont des outils de vulgarisation parfois bien plus efficaces auprès du public final qu’un long discours. Aujourd’hui, l’AR et la VR sont des technologies plus matures et il est logique que ce type de solution arrive de plus en plus communément dans les lieux historiques et culturels. L’essentiel est d’avoir un dispositif adapté au site et à son public ». En espérant que la cathédrale retrouve le plus rapidement le sien.
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