Hier matin 10h30, sur la croisette des Cannes Lions se déroulait l’une des dernières tables rondes de l’AACC. Au programme, la production publicitaire et son avenir. Du grain à moudre.
Ils étaient six intervenants d’horizons aussi différents que représentatifs réunis là par Laurent Habib (Babel) et Marie-Pierre Bordet, respectivement président et vice-présidente déléguée générale de l’AACC, pour faire un état des lieux de la production et de ses principaux acteurs, productions intégrées telles que Prodigious, société indépendantes, et annonceurs.
L’heure est à la construction
Chacun craignait plus ou moins une bataille orale autour de la position extrêmement dominante de Prodigious et autres sites de fabrication complets désormais intégrés à BETC, Ogilvy, TBWA, etc. Géants qui force est de constater inquiètent l’ensemble d’une profession, composée d’artisans, « qui font du sur mesure », dira Anne-Lise Langlais de Au revoir Charlie. Contre toute attente, l’ambiance a été constructive.
La data s’emmèle ici aussi
Frédéric Trésal-Mauroz (Prodigious) habitué aux attaques de la profession n’a pas été bâché par les jeunes et indépendants Laurent Cochini fondateur de Sixième Son, Anne-Lise Langlais productrice de la société Au revoir Charlie, Rudolf Mizzi producteur de Raise Up Films et Céline Lopez représentante de Première Heure, qui ont préféré, après avoir distribué quelques piques bien compréhensibles, évoquer le métier tel qu’il est aujourd’hui, en parcourant les thématiques, de la création, du digital, de la réduction des budgets, la concurrence aussi, des annonceurs qui constituent leurs services de production… et enfin l’avenir de ce métier lui aussi, chahuté par la data, l’automatisation des tâches et l’IA et son rôle dans cette chaine à la fois artisanale, et automatisable à bien des égards.
L’avenir de la production en questions
Les patrons de l’AACC et Frédéric Trésal-Mauroz en a ont profité pour présenter un ouvrage intitulé Demain La prod, ou La production au cœur de la transformation marketing. Le visuel de la couverture, un doigt humain à la rencontre d’un index robot (E.T) en dit long sur les peurs, les attentes, et l’envie de comprendre comment mieux approcher les cinq prochaines années. À lire, et à méditer.