24 mai 2018

Temps de lecture : 2 min

Des bouteilles biodégradables pour purifier nos océans

Cette start-up britannique a levé près de 40 000 euros sur la Toile pour améliorer ses bouteilles encore un peu rugueuses au toucher… Le temps presse car les mers meurent étouffées par le plastique.

Cette start-up britannique a levé près de 40 000 euros sur la Toile pour améliorer ses bouteilles encore un peu rugueuses au toucher… Le temps presse car les mers meurent étouffées par le plastique.

C’est une idée dans l’air du temps qui rencontre un franc succès avant même son lancement officiel. Choose Water a mis au point une bouteille biodégradable et non-toxique fabriquée avec du… papier. L’ingénieur qui l’a inventée, James Longcroft, ne voit aucun défaut à son produit. « Notre bouteille ne nuit pas à l’environnement, elle se dégradera en l’espace de quelques semaines dans l’océan ou dans une décharge et elle peut être recyclée », explique t-il dans la vidéo de présentation de son projet « Donc peu importe où elle finit, elle ne provoquera aucun dégât ». Sa fabrication ne coûterait que six centimes de plus qu’une bouteille en plastique standard. Mieux encore, sa production n’utiliserait aucune énergie fossile, si l’on en croît les engagements de son jeune chimiste d’inventeur.

Un revêtement intérieur fabriqué avec des plantes

Cette bouteille en papier contient un revêtement intérieur imperméable fabriqué à partir de végétaux totalement biodégradables. Il lui faudrait moins de trois semaines pour se désagréger et disperser des nutriments dans l’océan ou la terre. Pour la nature, il est donc conseillé de laisser sa bouteille vide derrière soi…

Ce flacon est toutefois encore un peu rugueux. Pour le rendre plus lisse et attrayant pour les restaurateurs et les consommateurs, Choose Water, qui possède des bureaux à Londres et à Edimbourg, a besoin de faire des recherches supplémentaires. Afin de financer ces études, cette start-up a lancé une campagne de financement participatif sur le site IndieGogo. Son objectif de collecter 25 000 livres sterling (28 655 euros) a été largement dépassé puisque 504 donateurs lui ont déjà donné 34 567 livres (39 621 euros). James Longcroft s’est aussi engagé à reverser la totalité des bénéfices de son entreprise à Water For Africa, une association fondée en 2003 qui a déjà apporté de l’eau dans plus de 120 communautés en Afrique.

Les initiatives se multiplient

L’initiative de Choose Water s’inscrit dans l’air du temps. Pour encourager les consommateurs à réduire leurs déchets, la société américaine Tresson Spring Water leur demande de lui renvoyer leurs bouteilles vides afin de les recycler. L’adresse du centre de retraitement est directement imprimée sur le flacon. L’entreprise s’engage également à planter un arbre pour toute bouteille achetée. Le quotidien japonais, The Mainichi, est, lui, « plantable ». Ce journal écolo conçu par Dentsu n’est pas le premier à intégrer des graines dans son papier. En France, Growing Paper l’a fait tout comme Botanical Paper Works aux Etats-Unis. Mais si le papier se recycle bien, le plastique représente un véritable danger pour l’environnement.

En 2016, 485 milliards de bouteilles en plastique ont été fabriquées dans le monde contre à peine 300 milliards en 2004. Ce chiffre devrait continuer de s’accroître rapidement pour atteindre 583,3 milliards en 2021. Chaque année, 9,5 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature. Les voiliers de la Volvo Ocean Race, qui effectuent actuellement la course autour du monde en équipage et par étapes, ont trouvé des niveaux alarmants de microparticules invisibles de plastique dans les mers du monde entier. Les concentrations les plus extrêmes ont été décelées dans la mer de Chine méridionale (360 particules par m3) qui borde Singapour, l’Indonésie, Taiwan, les Philippines et la Malaisie orientale. L’arrivée de bouteilles biodégradables pourrait inverser cette tendance inquiétante et purifier un peu nos océans qui sont devenus de véritables décharges. Le temps presse…

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