INfluencia. : en 2012 vous étiez freelance dans les RP, en 2014 vous lanciez L’Agence RP, l’an passé vous créiez une antenne à Boston, aujourd’hui vous changez de nom et revendiquez 27 salariés ? Qui êtes-vous ?
Natacha Favry : (rires) effectivement, je voulais être libre, et le cadre des entreprises où j’avais travaillé ne me convenait pas tout à fait, du coup, je me suis installée en Freelance. En 2014, enceinte de 8 mois et demi, j’ai donc engagé une collaboratrice senior pour assurer le développement de ma petite entreprise.
IN. : qui sont vos principaux clients ?
N.F. : pour la plupart, mes clients sont dans la french tech. Nous les accompagnons en BtoB, pour gérer majoritairement l’image corporate. En parallèle, nous aidions aussi des sociétés américaines à s’installer en France. Mais le gap culturel entre les manières de travailler ici et aux US est énorme. Les RP par exemple, en France ont une grande capacité à générer des résultats, ce n’est pas le cas outre Atlantique, du moins à Boston où je suis partie ouvrir des bureaux il y a un an, avec mari et enfants…
IN. : pourquoi Boston, et comment décide-t-on de partir ainsi ?
N.F. : Boston, parce que l’écosystème de la tech y est en construction, que la façon d’y travailler est bien particulière, à taille humaine, je dirais, et puis sincèrement toute ma famille me soutient. Maintentant, j’ajouterai que cette année d’installation a montré que le maître mot de ce type d’aventure, est le travail et la…patience.
IN. : vous y débarquez et vous y avez déjà trois, bientôt quatre personnes, toutes américaines…
N.F. : oui, il a fallu apprendre à vivre là-bas, à manager des gens, -ce qui était très challengeant-, planter les petites graines et attendre… Je suis Guadeloupéenne, j’ai vécu en Australie et partir pour monter mon business à 39 ans aux US me semblait être une belle histoire à vivre. En parallèle, à Paris j’ai nommé Isabelle Petit directrice générale à Paris, elle est mon double, nous formons une sorte de couple professionnel très abouti.
IN. : vous dites n’avoir qu’un « petit BTS », à Boston, vous vous dotez d’un conseil extérieur… Dotée d’un diplôme d’école de commerce vous ne l’auriez pas fait?
N.F. : (rires) je pense que j’aurais fait pareil! Et oui, j’ai engagé deux juniors, un directeur de clientèle senior et je suis accompagnée par une consultante sur la stratégie à mener… Je ne me suis pas lancée à l’aveugle ! Plus sérieusement, au-delà de l’expertise métier, c’est l’expertise culturelle qui donne la force d’une campagne de communication, qu’elle soit locale ou internationale. Chez Kalamari, nos équipes sont natives des marchés dont elles sont en charge, cela nous permet d’apporter un regard critique sur les stratégies marketing et communication de nos clients et de leur garantir un maximum de succès.
IN. : alors ce changement de nom, pour quelle raison ?
N.F. : il nous fallait un nom inspirant dont nous avons confié la quête à Nomen que l’on ne présente plus. Kalamari est un terme grec, qui sonne bien dans toutes les langues, ludique, et dont l’origine et le sens kalamos signifie jonc et encre. Il nous semblait évident pour accompagner et inscrire les histoires de ceux que nous accompagnons dans les mémoires des gens… Et puis le calamar (également issu de kalamos) est très intelligent ! Nous croyons que les technologies, les idées et les personnes peuvent créer le nouveau paradigme nécessaire à nos sociétés. Le nom de L’AgenceRP ne reflétait plus cette promesse et nous avions besoin d’une nouvelle identité audacieuse et créative pour soutenir nos ambitions internationales et notre vision du rôle de la communication.