L’édito de Philippe Bailly,
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A peine les professionnels commençaient-ils à intégrer une représentation de la vidéo en deux pôles – TV vs CTV – que les lignes se mettent à nouveau à bouger.
Alors qu’AVoD et FAST suivaient un chemin parallèle à celui de la TV, ce sont d’abord BFM TV et une dizaine d’autres chaînes Altice qui vont embarquer à l’automne sur Samsung TV, ainsi que le révèle l’étude AVoD Market Report, conduite par NPA Conseil en partenariat avec Médiamétrie. Première brèche dans la séparation… et certainement pas la dernière.
Alors qu’Amazon s’était jusqu’alors concentré en France sur les offres payantes, les négociations en cours en vue de distribuer les chaînes et/ou services de France Télévisions sont le premier signe de son ambition à déployer dans l’hexagone une offre puissante de streaming gratuit. Comme il le fait déjà avec Freevee aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Allemagne.
Au final, l’annonce des lancements de Netflix et Disney+ avec publicité avait fait du terme hybridation l’un des buzzword de la fin 2022 ; le mot à toutes les chances de rester en bonne place dans les conversations de la prochaine saison, s’agissant des stratégies d’agrégation et de distribution cette fois.
Le consommateur final devrait s’en réjouir : davantage de facilités à retrouver les marques dont il est familier, c’est a priori une bonne nouvelle.
Les patrons de l’audiovisuel français, Rodolphe Belmer et Nicolas de Tavernost ces tous derniers jours, mais aussi Delphine Ernotte, Bruno Patino ou Maxime Saada y trouveront une validation supplémentaire des stratégies de plateformisation qu’ils ont tous engagées.
Les responsables des contenus chez Orange, SFR ou encore Bouygues Telecom seront certainement plus circonspects, puisque ces mouvements reviennent, tous, à enrichir l’offre disponible dans les environnements OTT, et représentent donc autant de risques d’atteintes à la place centrale de la Box dans les usages.
Mais quid des marques et des agences qui les conseillent ?
L’idée d’un ensemble réunissant TV et offre premium de CTV a tout a priori pour les réjouir. Moins de segments, sous segments et sous-sous segments, moins d’acronymes à déchiffrer, moins de contours à mémoriser et de chevauchements sur lesquels s’interroger…
Encore faut-il pour évoquer un monde vidéo – publicitairement – unifié mettre en cohérence les instruments qui transforment la vision en réalité opérationnelle.
Plus que jamais disposer de définitions homogènes, de méthodologies comparables, de modes de recueil permettant d’intégrer couverture globale et répétition… et s’entendre au final sur une monnaie d’échange partagée.
Dans leurs dernières annonces communes, les banquiers centraux SNPTV, UDECAM et UDM ont décalé au 1er janvier 2025 la date de son entrée en application.
C’est aussi à cette échéance que doit entrer en vigueur la mesure cross media intégrale Médiamétrie.
Il reste 18 mois au éditeurs, distributeurs et plateformes pour mettre en ordre le nouveau terrain de jeu ! »
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Le nombre d’utilisateurs quotidiens de SVoD a dépassé cette saison le pic de 2020
La saison qui s’achève a été marqué pour la SVoD par des lancements importants qui se sont traduits par une progression du nombre d’utilisateurs quotidiens mesurés par le Baromètre de la consommation opéré par Médiamétrie et Harris Interactive. Les seniors sont devenus une partie essentielle du public qui continue par ailleurs de rester fidèle aux séries américaines. (consulter)
235 000 nouveaux abonnés à Canal+ grâce aux opérations Rat+ et Ciné-Séries
Avec l’arrivée d’Apple TV+, disponible depuis le 20 avril à l’ensemble de ses abonnés, et qui s’est ajouté à Canal+, Disney+, Netflix, OCS et Paramount+, Canal+ a peaufiné son statut de champion de l’agrégation des offres premium cinéma-séries disponibles sur le marché français. Le groupe n’a pas délaissé pour autant le terrain commercial, avec deux sessions proposant son forfait dédié aux moins de 26 ans, Rat+, en même temps qu’une offre – sans condition d’âge – Canal+ Ciné Séries à 25,99 €/mois (au lieu de 34,99 €). En quatre mois (1er mars au 3 juillet), il aura engrangé 235 000 abonnés par le biais de cette double campagne, soit plus de 2 900 par jour (deux tiers pour Rat+, un tiers pour l’offre Ciné Séries). Et il met en avant depuis ce mardi une offre « 100 % Canal+ » intégrant les 9 déclinaisons de la marque et Apple TV+ pour 22,99 €, prix habituel de l’offre Canal+ dans un périmètre plus limité (Canal+, Apple TV+ et 5 déclinaisons). (Consulter)
BFM TV sur Samsung TV et France Télévisions sur Amazon avant fin 2023
Alors qu’elles représentent déjà près de 3,5 % du « temps téléviseur » aux Etats-Unis, l’AVoD et les FAST s’apprêtent à une double accélération de ce côté-ci de l’Atlantique. Côté contenu, d’abord, l’arrivée sur Samsung TV Plus de BFM TV et d’une dizaine d’autres chaînes Altice semble acquise pour le début de l’automne ; de leur côté, France Télévisions et Amazon négocient les conditions d’une arrivée du groupe public dans l’environnement du e-commerçant. Ces premiers ponts entre FAST et TNT vont prolonger et amplifier le mouvement de premiumisation de l’offre, déjà engagé par les plateformes ; et l’onde de choc ne manquera pas de s’étendre aux autres leaders de l’audiovisuel ainsi qu’aux distributeurs, FAI en tête. (consulter)
L’alternative des prestataires spécialisés pour les stratégies de super agrégation des opérateurs
Lancé en décembre 2022 comme un simple « hub », permettant aux clients mobiles de Verizon de centraliser et gérer en un point unique leurs abonnements aux services partenaires, +Play s’engage désormais sur le terrain de la commercialisation d’offres agrégées. L’opérateur de télécommunications américain a en effet lancé au début du mois de juin un bundle associant Netflix Premium et Paramount+ avec Showtime pour un tarif mensuel de 26$, au lieu de 32$ en cas de souscription séparée. L’offre est réservée aux utilisateurs de la place de marché +Play qui repose sur une plateforme commercialisée en marque blanche par la société britannique Bango. Bango, tout comme son concurrent américain MyBundle.TV, illustrent la montée en puissance de nouveaux prestataires se positionnant comme des intermédiaires pour les opérateurs qui souhaitent rester dans la course à la super agrégation, sans avoir l’envie ou les moyens d’éditer leurs propres plateformes. (
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Le PJL visant à sécuriser et réguler l’espace numérique adopté en première lecture au Sénat
Le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique, transposant les règlements européens DSA (Digital Services Act) et DMA (Digital Markets Act), en lecture au Sénat depuis le 4 juillet, a été adopté en première lecture le 5 juillet dernier. Lors de ces séances
34 amendements ont été adoptés. Les amendements adoptés portent notamment sur la compétence de blocage des sites pornographiques de l’Arcom, la limitation du bannissement des réseaux sociaux, les services cloud, etc. Le texte adopté par le Sénat a été transmis à l’Assemblée nationale pour une première lecture. La procédure accélérée ayant été engagée par le Gouvernement, une commission paritaire sera réunie pour chercher un consensus entre les deux chambres à l’issue de cette dernière (et sans deuxièmes lectures préalables). (
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La Commission d’enquête TikTok rend ses conclusions
La Commission d’enquête sur l’utilisation du réseau social TikTok, son exploitation des données, sa stratégie d’influence, lancée le 8 mars dernier, a présenté le 6 juillet à 10 heures
ses conclusions lors d’une conférence de presse en présence de Mickaël Vallet (SER), président de la Commission et de Claude Malhuret (LIRT), son rapporteur. Cette Commission a été lancée alors que la plateforme se heurte à la défiance – voire l’hostilité – de nombreuses institutions européennes, du fait d’un algorithme jugé « addictif » mais aussi parce qu’elle est soupçonnée d’agir pour le compte du gouvernement chinois. (
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