18 septembre 2021

Temps de lecture : 2 min

Besoin de relocalisation

Place à la 9è tendance formulée par S4M. Les recherches pour la requête « à proximité » ont été conséquentes durant l’année 2020. Cette tendance devrait se poursuivre au-delà de la pandémie. Selon Deloitte, le marché se polarisera entre les magasins de proximité, qui continueront à attirer les consommateurs, et le « shopping local ».

Proximité, besoin de socialisation, « villagisation » du quotidien… l’attrait pour les commerces près de chez soi exprime un besoin de renouer avec l’humain et la confiance. L’Observatoire de la petite entreprise qualifie cette proximité de « valeur refuge qui redessine le commerce », par sa capacité à créer du positif économique et social dans la vie des quartiers. Dans la grande distribution, il y a une forme d’anonymat et de déresponsabilisation, alors que le commerçant de quartier est un élément du quotidien au même titre qu’une gardienne dans certains immeubles ou un pharmacien. Ce besoin de renouer des liens de confiance est aujourd’hui pris en compte par certaines marques à travers, par exemple, l’animation de communautés.

Priorité au « local » et aux circuits courts alimentaires

La transition alimentaire entraîne une nécessaire relocalisation de la production vers une agriculture résiliente et respectueuse de l’environnement. La priorité est donnée à la qualité, à la production artisanale, à la transformation et la préparation d’aliments non importés mais que l’on trouve localement, dans les forêts et les champs, ou qui sont cultivés dans les jardins… Les Français ont à cœur de privilégier les petits commerces et les producteurs locaux. Avec la crise, ces derniers ont commencé à vendre leurs produits sur des places de marché virtuelles. Ainsi le volume d’affaires de ces marketplaces locales a-t-il connu une forte croissance en 2020 et devrait continuer de croître en 2021 (+50% du volume d’affaires pour les marketplaces locales entre 2019 et 2020).

Dans ce contexte sociétal, la grande distribution fait de plus en plus de place aux produits et producteurs locaux. Mieux : des initiatives solidaires entre distributeurs et commerçants à l’arrêt ont émergé, permettant une hybridation des modèles avec un nouvel équilibre de marges plus respectueux pour les producteurs, et plus avantageux pour les consommateurs. Des synergies qui deviennent essentielles dans les critères de préférence de marque.

L’e-commerce soutient les plus petits

Face aux restrictions, qui pèsent lourd sur les petits commerces indépendants, les grandes plateformes d’e-commerce elles aussi apportent leur contribution. Pour exemple, Leboncoin a lancé un plan de soutien à destination des TPE et PME en mettant à leur disposition ses équipes pour créer une boutique virtuelle gratuite. De son côté, Amazon a réservé aux produits made in France un espace dédié.

Cette recherche de production locale s’étend jusque dans le domaine de l’énergie. Ainsi, dans le contexte de la transition énergétique et au croisement de plusieurs préoccupations, dont la protection de l’environnement, l’autosuffisance énergétique et le coopératif deviennent-ils des questions centrales. Enercoop est le seul fournisseur d’électricité sous statut coopératif à proposer une offre 100% renouvelable en contrat direct avec des producteurs locaux.

Alors que le local est devenu une vraie tendance, les retailers n’ont donc pas le choix : ils doivent relocaliser sans pour autant entraver les échanges dans un contexte de mondialisation. Et rester au plus proche du client tout en restant compétitifs. Un double challenge.

Pour lire la tendance précédente consacrée à l’hyper-personnalisation , cliquez ici. Et pour précommander le baromètre Retail Insights de S4M, disponible à la rentrée, cliquez ici !

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