17 décembre 2019

Temps de lecture : 3 min

Barbie et Ken une histoire qui se répare…

Plus question d'acheter (trop) ou de jeter (trop) de jouets, un site Dagoma permet de télécharger des fichiers afin d’imprimer en 3D des pièces détachées de jouets endommagés, ou alors il y a la location... pour les plus avant-gardistes et sans scrupules...

Plus question d’acheter (trop) ou de jeter (trop) de jouets, un site Dagoma permet de télécharger des fichiers afin d’imprimer en 3D des pièces détachées de jouets endommagés, ou alors il y a la location… pour les plus avant-gardistes et sans scrupules…

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Chaque année à Noël, le pied du sapin est submergé par une multitude de paquets. Pour faire plaisir à leurs chères petites têtes blondes, les parents ne ménagent pas leurs efforts et leurs deniers pour acheter et emballer des cadeaux. Chaque année, plus de 243 millions de jouets sont vendus en France, soit 7,7 articles chaque… seconde. Le tiers de ces « joujoux » sont achetés pour les fêtes de fin d’année. Les 150.000 tonnes de jouets écoulés tous les douze mois génèrent 100.000 tonnes de déchets. Les deux-tiers des cadeaux offerts aux plus jeunes finissent donc à la poubelle moins d’un an après leur achat. Pour lutter contre cet énorme gâchis au combien néfaste pour l’environnement, plusieurs initiatives ont été lancées.

 Toy Rescue à la rescousse

La dernière en date est née grâce à l’association de l’agence TBWAParis et de Dagoma , le leader européen de l’impression en 3D. Beaucoup de jouets sont jetés après avoir été endommagés. Comme il n’existe pas de pièces détachées disponibles, personne ou presque ne répare un jouet cassé. C’est en partant de ce constat que les deux partenaires ont choisi de lancer l’opération Toy Rescue. Après avoir répertorié les pièces les plus souvent cassées ou perdues des jouets les plus vendus ces quarante dernières années, une équipe de designers 3D a modélisé et recréé plus d’une centaine de pièces avec un scanner 3D. Ces fichiers 3D de pièces de rechange ont été mis en ligne sur Toy-Rescue.com. Vous cherchez le bras gauche de la figurine Hulk, l’Astérohache de Goldorak, la jambe droite de Barbie, le radar du Falcon Millenium de Star Wars ou l’oreille de Monsieur Patate ? Rien de plus simple. Vous pouvez aujourd’hui vous rendre sur le site de Toy Rescue, trouver la pièce dont vous avez besoin, la télécharger gratuitement et l’imprimer. Ces pièces détachées peuvent par ailleurs être fabriquées de manière éco-responsable grâce à l’utilisation de filaments d’origine végétale. La plateforme mise en ligne est également collaborative. Les personnes qui ne trouvent pas de pièces pour leur jouet peuvent solliciter l’aide de designers 3D pour qu’elles soient modélisées et les internautes qui ne possèdent pas d’imprimante 3D peuvent se faire envoyer des pièces imprimées chez eux grâce à la communauté des Makers de Dagoma. En marge du projet, le fabricant français travaille sur la conception d’un filament créé à partir de jouets plastiques impossibles à réparer. Cette initiative n’est pas la seule qui cherche à réduire le nombre de jouets jetés à la poubelle.

Des jouets à louer

L’association d’insertion reJoué a récolté l’an dernier 65 tonnes de jouets afin de les rénover et de les revendre à bon prix. Depuis sa création en 2012, cet organisme a collecté 300 tonnes de joujoux et elle a donné une seconde vie à plus de 161.000 objets. Pour réduire son impact sur l’environnement, les parents peuvent acheter des jouets en matières naturelles qui ne produisent aucun déchet. Des sites comme Les jouets libres  ou Sloli  proposent ainsi des articles fabriqués avec des matières saines et durables. Il est également possible de louer des jouets auprès de plateformes telles Petite Marelle ou Kids Box. Cette dernière solution n’est pas bon marché mais la survie de notre planète vaut bien quelques euros supplémentaires. Le temps des jouets vendus pour une bouchée de pain est, de toute manière, bientôt révolu. Mieux vaut tard que jamais…

Réparabilité, démontabilité, etc.

La loi anti-gaspillage, qui a été adoptée le 10 décembre par 101 voix contre 1, va imposer à partir de 2021 un indice de « réparabilité » des produits électriques et électroniques qui s’inspire du modèle de l’étiquette énergie. Plusieurs critères seront pris en compte pour définir cet indicateur comme la « démontabilité » du produit, le rapport entre le prix de la pièce détachée la plus chère et le prix du jouet ainsi que la disponibilité de la documentation technique. Ce texte devrait provoquer une hausse des prix de vente de leurs prix. Mais la quantité n’est pas toujours synonyme de qualité. Pour protéger l’environnement, la meilleure méthode est encore de limiter le nombre de cadeaux sous le sapin. Les enfants, qui sont de plus en plus écolos, le comprendront…

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