Pas facile quand on est une banque d’images d’être reconnue comme une plateforme de photos premium digne de National Geographic. C’est encore plus difficile d’être perçue comme un dénicheur de talent. Et pourtant Adobe Stock tente le pari avec un recrutement d’artistes pour étoffer son offre. Une stratégie qui peut s’avérer très efficace…
C’est à la Galerie Fisheye, dans le 10ème arrondissement de Paris, que le vernissage de l’exposition Métaphores d’Adobe Stock commence. Une collection de visuels haut de gamme sélectionnés minutieusement par les curateurs de la banque d’images. Au cœur de » Métaphores » bat le travail de cinq photographes français de renom dans les milieux de l’art et de la pub : Vincent Bousserez, Léo Caillard, Benoit Lapray, Benjamin Taguemount et Julie De Waroquier. Avec une narration propre à chaque artiste, les œuvres, en série de 3 visuels par artiste, saisissent à leur manière la beauté de l’homme et/ou de la nature. Un impact émotionnel fort renforcé par des retouches photos source d’onirisme. L’image étant au cœur des nouveaux usages et des nouveaux canaux d’expression, le travail de ces professionnels est une source d’inspiration pour les créatifs en tout genre. Un travail imprimé et publié dans un bel ouvrage, présenté pour la première fois pendant cet événement.
Articuler dimensions artistique et commerciale
« La photographie doit s’affranchir de toute forme de contrainte, spécifiquement dans la création publicitaire » explique Karen Seror, Marketing Manager d’Adobe Stock. Une volonté assumée d’articuler le projet artistique avec la dimension commerciale de l’œuvre. A ce sujet, Julie de Waroquier, l’une des photographes de l’exposition, juge l’exercice difficile, mais possible : « On peut associer l’image artistique à un versant commercial. Personnellement, c’est lorsque le projet artistique est intime et très personnel que la gymnastique est difficile ». Une frontière existe donc, mais elle est poreuse. De son côté, Vincent Bousserez considère que « les commandes pour les annonceurs sont essentiellement nourries de ma démarche artistique et de mes créations personnelles ». Une inspiration essentiellement subjective qui crée un univers singulier propre au créatif. Les marques seraient donc prêtes à laisser sortir les artistes des sentiers battus ? Peut-être car elles sont en panne d’authenticité et à la recherche d’une réalité non aseptisée qui fait sens.
L’authenticité du sens créatif est aussi une quête en agence. En avril denier, Alexandre Meyers, marketing manager Benelux d’Adobe, en commentant la campagne mondiale, Hovering Art Director, disait : » Un créatif doit consacrer plus de temps à la création et moins à la recherche en accédant à la plus grande diversité de contenus de qualité « . Il précisait : » Une banque d’images est une solution qui crée de la valeur en simplifiant le workflow des créatifs et en permettant à des contributeurs de talent de se faire connaître et de vendre leurs travaux auprès de la plus grande communauté créative au monde « .