Une situation historique aux conséquences non négligeables tant sur le porte-monnaie des ménages que pour les producteurs, qui quant à eux s’attendent à une baisse de leurs productions due aux vagues de chaleurs successives et à la sécheresse record. Face à cela, la situation inquiète les Français, contraints de réduire l’ensemble de leurs dépenses, dont alimentaires, ce parfois aux dépens de produits plus sains, tels que les fruits et légumes. Et pour cause ! Rappelons qu’entre 2019 et 2021, leurs prix avaient bondi de 9%[1], les excluant parfois de nos chariots. Pourtant, cette année, les fruits et légumes représentent une opportunité unique de réduire le montant du ticket de caisse tout en mangeant sainement.
Production de fruits et légumes : une hausse des prix raisonnable, des produits à sauver !
Pour des raisons principalement financières, près de 7 Français sur 10[2] se privent encore de fruits et légumes. Cette enquête révèle que cette réaction aurait un impact négatif sur la qualité de leur alimentation ! Plus largement, pour 85% des Français avoir une alimentation saine coûte aujourd’hui trop cher. Pourtant, au printemps dernier ce constat avait vocation à changer avec l’arrivée sur les étals des produits de saison, dont les prix étaient plus abordables pour les consommateurs que les années passées. Une évolution due à la période de fortes chaleurs du mois de mai, qui a entraîné un pic de production dans plusieurs régions françaises. Ces fortes récoltes plus favorables pour la filière par rapport à 2021 ont engendré nécessairement une baisse des prix de vente. Une bonne nouvelle pour le budget des Français, les incitant à davantage les consommer. Cependant, en ce mois de septembre les prévisions de production ne sont pas bonnes. En effet, la hausse des températures et la sécheresse et donc les restrictions d’eau, la production de fruits et légumes est impactée – des retards et des produits plus petits sont attendus – mais la hausse des prix sera raisonnable, de l’ordre de quelques centimes. Alors pourquoi s’en priver ?
Mangez mieux grâce à des alternatives aux circuits traditionnels
Au-delà de cet événement conjoncturel, chaque année 10 millions de tonnes de produits alimentaires sont gaspillés en France, parmi lesquels les deux tiers n’arriveront en réalité même pas jusqu’à nos rayons. Il est donc urgent de les sauver et de proposer aux Français des produits de qualité à un prix réduit, d’autant plus en cette période de baisse du pouvoir d’achat ! C’est pourquoi agriculteurs, entreprises et associations se mobilisent au quotidien pour limiter le gaspillage tout le long de la chaîne de valeur. Il s’agit notamment d’offrir des débouchés aux produits jugés « hors normes » (taille, forme, packaging, etc.), ou avec une date limite de consommation trop courte. Pour cela ils proposent des alternatives telles que la commercialisation en circuits courts, le développement de canaux digitaux pour les distribuer, la récupération d’invendus…
Le consommateur ne craint plus de manger des produits “moches” : une courgette biscornue, un abricot trop petit ou un melon trop gros.
En parallèle, force est de constater que de son côté, le consommateur est de plus en plus éclairé sur cet enjeu à la fois social et environnemental, et ne craint plus de manger des produits “moches” : une courgette biscornue, un abricot trop petit ou un melon trop gros.
Ainsi, face à ces chiffres alarmants, à l’inflation persistante et aux enjeux écologiques, il existe des solutions qui permettent au consommateur d’accéder à des produits de qualité à un prix abordable. Je suis convaincu que la mise en place de celles-ci est triplement vertueuse : pour les producteurs – avec des revenus en plus -, pour les consommateurs – avec des bons produits moins chers – et pour la planète – en évitant des milliers tonnes d’émissions de Gaz à Effet de Serre.
[1] Observatoire Familles Rurales
[2] Observatoire E.Leclerc
