Le téléphone et les tablettes ont remplacé l’ordinateur comme premier support de consommation des médias sociaux ? Rien de nouveau sous le soleil. Mais ce transfert historique induit des implications majeures pour la publicité sociale. Annonceurs comme agences sont friands de chiffres sur lesquels réfléchir à leurs stratégies, toute nouvelle étude éclairant leurs lanternes devient une information à analyser. C’est pourquoi INfluencia s’est intéressé au dernier rapport de Business Insider Intelligence sur le native advertising. « Dans le futur, les publicités native auront le monopole sur les médias sociaux »,annonce Jan Rezab, CEO de Socialbakers , spécialiste en analytique sur les réseaux sociaux, « Les bannières vont complètement disparaître ». L’assertion résume les conclusions du rapport, qui pour juger de l’efficacité du native advertising a sondé les leaders du marché aux Etats-Unis, dont les annonceurs, les investisseurs et les analystes. INfluencia vous livre un condensé des résultats.
Pour BIA/Kelsey, le marché de la pub sociale atteindra 8 milliards d’euros en 2017 et 40% iront au native advertising. Dans leur désir de campagnes multi-supports, les marques apprécient la faculté du native à être aussi efficace sur ordinateur que sur smartphones et tablettes : la pub sur mobile a augmenté de 83%, en 2013 pour frôler les 6,5 milliards d’euros. Pionnier de la pub native sociale avec le lancement des Promoted Tweets, au début de l’année 2010, Twitter est aujourd’hui un des avocats les plus influents du mariage entre la télévision et la publicité digitale. Le réseau social offre une diversité de produits publicitaires qui convient au Native Advertising. Forcément, les suiveurs embrayent le pas. LinkedIn a annoncé des investissements majeurs dans sa stratégie native et Pinterest teste les pubs natives sur sa plate-forme.
Le format digital de facto dès 2014 ?
Dans son rapport, Business Insider Intelligence est persuadé que les plates-formes de partage d’images et de vidéos, comme Vine, Snapchat et Pinterest, offriront très bientôt la publicité native la plus efficace. Pourquoi ? Parce qu’elle sera basée sur les photos, qui aujourd’hui constituent le contenu le plus partagé sur le Web : 43% des Internautes ont partagé une ou plusieurs photos le mois dernier. J.P Morgan y est également allé de son rapport sur la montée en puissance du native advertising. Sorti début janvier, « Nothing But Net » annonce la prédominance du format de la pub digitale dès 2014. « Nous croyons que les pubs natives s’imposent rapidement comme le format de facto sur le mobile », commente l’analyste en chef, Doug Anmuth, rédacteur de l’étude . La très influente institution de services financiers prévoit aussi un intérêt croissant des annonceurs pour la pub sur mobile. Il va donc falloir adapter les formats à la taille de plus en plus réduite des écrans. Enfin, selon le site eMarketer, les dépenses en native ads devraient se rapprocher des 2 milliards d’euros en 2014 aux Etats-Unis, soit une croissance de plus de 20%.
Benjamin Adler