Art Can Die : Quand les cryptomonnaies transforment l’économie du marché de l’art
Art Can Die est une société qui connecte des artistes, des collectionneurs et des passionnés autour de projets artistiques grâce à la blockchain et aux NFT. Elle organise à compter du 1er septembre sa première exposition, The New Ark Exhibition, qui présentera pendant six semaines les œuvres de 13 artistes internationaux. Un évènement aux invités prestigieux qui confirme, une fois de plus, la capacité transformative exceptionnelle de la blockchain sur le marché de l’art.
« Jusqu’à présent, le numérique et l’art ne se sont pas beaucoup rapprochés… Il a fallu attendre l’arrivée des NFT pour créer un marché de l’art numérique et lui donner une liquidité (…). En somme, nous reprenons les codes du monde de l’art traditionnel : une expérience des œuvres uniques, mais en ajoutant le lien avec l’artiste. On considère que c’est l’embryon des œuvres d’art de demain. On parle beaucoup du métavers actuellement, mais le vrai métavers, demain, ce seront les objets qui auront des liens avec le monde digital. Je crois bien davantage en ces ponts entre mondes physique et virtuel ».
Voilà comment Federico Benincasa, fondateur et CEO de Wall Burnersdécrivaithier dans nos colonnes l’influence des NFT et de la blockchain sur le marché de l’art actuel. A l’entendre, les œuvres et leurs artistes n’ont jamais été aussi accessibles qu’aujourd’hui. S’il est encore un peu tôt pour le dire – certaines voix, toujours dans nos colonnes, osant même affirmer que le web3 a déjà été rattrapé par la logique de rentabilité et donc que dans le domaine artistique la qualité n’est pas ce qui importe le plus aux collectionneurs –, force est de constater que les expérimentations artistiques « phy-gital » se multiplient à travers le globe. Pour le pire, parfois, mais aujourd’hui pour le meilleur.
Bangkok, où le théâtre des rêves numériques
Art Can Die, une DAO – pour Decentralized Autonomous Organization – qui connecte des artistes, des collectionneurs et des passionnés en produisant des projets artistiques grâce aux technologies de la blockchain, vient d’annoncer le lancement d’une exposition d’un genre nouveau. Fidèle à son motto de bâtir un écosystème décentralisé permettant à tout un chacun de participer activement au financement d’un projet artistique via la Blockchain, la maison de production d’art 3.0 dévoile sa première exposition à l’échelle internationale… et aux invités prestigieux. Son président et co-fondateur, l’avocat international Jean-Marc Goossens nous en dit plus :
« Art Can Die organise sa première exposition d’art, The New Ark Exhibition, à partir du 1er septembre prochain à Bangkok. Nous exposerons durant 6 semaines les œuvres de 13 artistes internationaux sur 600 m² à River City qui est l’un des centres artistiques les plus connus d’Asie.C’est la première fois qu’une exposition artistique de cette ampleur est financée exclusivement par la vente d’un token et nous avons reçu les patronages officiels des ambassades de France et de Belgique à Bangkok, ainsi que celui du Ministère de la Culture de Thaïlande. L’ambassadrice de Belgique va inaugurer l’exposition le 1er septembre et nous venons de recevoir la confirmation de la présence de l’attaché culturel de France et de celle du Ministre de la Culture de Thaïlande ».
Un intérêt au plus haut lieu des Etats concernés, qui en dit long sur la forte attractivité de ces nouvelles technologies, dont la tête pensante d’Art Can Die semble particulièrement fière. A l’entendre, il y a de quoi : « En ma qualité d’avocat médiateur international avec une longue expérience interculturelle, je peux vous assurer qu’obtenir le soutien officiel et la venue du ministre en personne pour le coupé du ruban rouge est exceptionnel en Thaïlande et surtout pour un projet international ».
Les monnaies fiat sont les monnaies dont la valeur provient essentiellement d’un gouvernement ou d’une institution qui décide de leurs cours légal
Pour sauvegarder les intérêts et la place de la blockchain dans les économies de demain, Jean-Marc Goossens, qui est également professeur invité à l’université de management de Singapour, se mue volontiers en défenseur des cryptomonnaies : « Au-delà du caractère exceptionnel de cet événement du point de vue artistique, j’aimerais aussi souligner ce qu’il apporte au monde de la crypto. On entend encore souvent, par ignorance ou par crainte, que les cryptomonnaies n’auraient aucune valeur sous-jacente. Depuis la suppression de l’étalon or, c’est la confiance qui est la valeur sous-jacente de toutes les monnaies, qu’elles soient des monnaies fiat ou des cryptomonnaies ». Comme il le démontre lui-même : « Fabriquer un billet de cent dollars coûte seulement 16 cents. Les 99,84 dollars restants, c’est de la confiance. La confiance que l’on a dans la première économie mondiale, sa politique, ses dirigeants. Prenez le bolivar vénézuélien, il ne vaut pratiquement rien car les gens ont perdu confiance dans leur économie et leurs dirigeants ».
Les monnaies fiat, à savoir les monnaies dont la valeur provient essentiellement d’un gouvernement ou d’une institution qui décide de leurs cours légal, telles que le dollar ou l’euro, n’ont de la valeur que dans la mesure où les gens pensent qu’elles en ont puisque leur émission se fait sans garantie d’échange en or – comme c’était le cas sous le système de l’étalon or –. C’est donc totalement subjectif et il n’y a pas de différence avec les cryptomonnaies sur ce point, contrairement à ce que certains voudraient faire penser. Là-dessus, on est d’accord.
Mais comment se structure l’exposition et quelle place occupe le numérique avec un grand N dans la conception des œuvres présentées ? M. Goossens conclue en ces termes : « Notre exposition à Bangkok montre notre savoir-faire et notre solide modèle économique. Nous produisons d’abord la pièce physique, puis nous la dupliquons en numérique sous forme de NFT. Cela nous permet, contrairement à d’autres projets, d’avoir des fondamentaux solides et de nous positionner sur un marché en plein essor, tout en tirant parti des deux mondes. Ce caractère « phy-gital » nous permet de nous distinguer des autres projets cryptos sans réelles connexions avec le monde réel et de donner la confiance que cherche tout investisseur ».
Made in NFT
Les marchés artistiques constituent aujourd’hui une industrie de plusieurs milliards de dollars avec une évaluation globale qui peut osciller entre 70 et 800 milliards selon votre définition d’une œuvre d’art. Il s’agit sans doute de l’une des plus anciennes industries au monde, probablement antérieure à la plupart des instruments financiers que nous connaissons aujourd’hui. Malgré la place prépondérante qu’elle occupe dans notre société, l’industrie de l’art a été étonnamment lente à évoluer avec son temps et demeure peu accessible, surtout si vous êtes en dehors d’une certaine élite au sommet du spectre socio-économique. Et c’est là qu’ArtCan Die tire son épingle du jeu. De par son fonctionnement entièrement décentralisé, la maison vise à donner aux « profanes » les moyens de participer à la création, au financement et à la promotion de projets artistiques prometteurs, qu’ils soient physiques, numériques ou les deux.
En tant que DAO, Art Can Die utilise le processus de tokenisation pour convertir l’art en actifs numériques, ou NFT. Cela s’applique à toutes les formes d’art. L’organisme déploie également ses solutions blockchain afin d’offrir une certification inaltérable de la propriété, du stockage et du transfert de ces actifs numériques sans avoir recours à une société tierce. Tout cet arsenal de solution tech offre ensuite aux parties prenantes un moyen idéal d’injecter davantage de liquidités dans le marché de l’art. En bref, la méthode adéquate pour épouser le propos de Federico Benincasa énoncé en introduction de cet article. Tant que la dimension créative restera au centre de toute entreprise culturelle et ne souffrira d’aucuns compromis économiques, Art Will Never Die.
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