24 août 2020

Temps de lecture : 4 min

La 5G, arme de la quatrième révolution industrielle

En ce contexte particulier dû à l’épidémie du coronavirus, on espère qu’un autre événement va retenir notre attention en 2020. Eh non, nous ne parlons pas de la sortie de la PS5, mais bien de la 5G ! Bien que le calendrier soit chamboulé, elle promet de marquer une rupture pour la téléphonie mobile, avec des débits et des nouveaux usages qui vont bouleverser le marché.

En ce contexte particulier dû à l’épidémie du coronavirus, on espère qu’un autre événement va retenir notre attention en 2020. Eh non, nous ne parlons pas de la sortie de la PS5, mais bien de la 5G ! Bien que le calendrier soit chamboulé, elle promet de marquer une rupture pour la téléphonie mobile, avec des débits et des nouveaux usages qui vont bouleverser le marché.

Une propagation des données encore plus rapide dans un monde où il n’y a presque plus de place pour stocker toutes nos données actuelles : bonne ou mauvaise nouvelle ? Quels impacts sur nos métiers et comment nous y préparer ?

Internet sans limite

Les gains de performance seront colossaux : multiplier par 10 le débit, diviser par 10 le délai de transmission, renforcer la fiabilité avec une latence d’à peine 1 milliseconde et la connectivité massive. Et ce sont vos parties en multi-joueurs online qui vont vous remercier ! Finies aussi les listes d’attente interminables sur les sites de réservations pour un concert. En clair, le débit pourrait ainsi atteindre 10 Gbit/s, soit 10 à 100 fois plus que les réseaux 4G et 4.5G. Imaginons qu’on essaie d’envoyer un document pesant 50 Go. Avec la 4G à 300 Mb/s, celui-ci mettrait plus de 25 minutes pour se télécharger. Grâce à la 5G à 10 Gbs/s, ce délai tombera à 50 secondes. Le téléchargement d’un film se fera apparemment le temps que vous lisiez cette phrase, soit 1 seconde. Grâce à une telle performance, nous savons déjà que plusieurs secteurs vont jouir des avantages de la 5G : l’automobile, la VR et l’AR, les Smart Cities, la sécurité, les jeux vidéos, la santé, les marques de téléphones, les objets connectés de plus en plus intégrés à nos usages, mais aussi la publicité !

La création et la consommation sur le web changera

Lors de l’initiation d’un projet de création de site web, la question ne se pose même plus : il faut que le site soit responsive ou adaptative. Mais est-ce la meilleure manière de penser à un projet de site ? De notre point de vue, celui qui va se servir de la page et qui va potentiellement passer à l’achat est assez négligé : le client ! Tous les jours dans le métro et dans la rue errent des « Smombies » (Smartphone et Zombies) fixés sur l’écran de leur mobile. Et pourtant, nous entendons encore bien trop souvent parler des problèmes de navigation via ces appareils. Avec plus de 37,4 millions de mobinautes chaque jour, le smartphone est le premier écran pour se connecter au quotidien, d’après l’étude annuelle de Médiamétrie, sur Internet en France en 2019. Et 4 internautes sur 10 utilisent exclusivement leur mobile pour surfer sur le web. Autant dire qu’avec l’arrivée de la 5G et la rapidité de connexion qu’elle offrira, ce chiffre se verra sûrement décuplé. Comment y faire face ? Le Mobile First est un concept visant à optimiser l’expérience utilisateur sur le mobile avant même de penser au desktop. Un total chamboulement des process habituels qui a déjà vu le jour car la norme n’est plus « site pensé en desktop puis adapté en mobile », mais qui va encore s’intensifier. Google a même mis en place le Mobile First Index, avec un référencement exclusivement mobile qui pourrait se développer de plus en plus sur tous les sites web.

La DATA, je t’aime : un peu, beaucoup

Avec la richesse de data récoltée que la 5G va apporter, la publicité pourra être encore plus qualitative en terme de ciblage. Le besoin de comprendre et d’optimiser l’expérience de ses consommateurs pourrait devenir encore plus vif qu’il ne l’est déjà. Charge aux agences de proposer des sites toujours plus adaptés aux besoins de l’utilisateur. Autre exemple, les objets connectés. Depuis leur démocratisation, on sent arriver le moment où l’on recevra des notifications pour un bon de réduction valable sur un produit manquant dans son frigo, qu’on aurait signalé à Alexa. Cette vision de l’avenir posait déjà la question de la gestion des données personnelles. Mais nous y serons dès l’arrivée de la 5G… Qu’en sera-t-il de ces données qui se déplaceront à vitesse grand V ? Et d’ailleurs, où les stocker ?

Où et comment stocker ces données ?

Dans un monde où l’urgence climatique n’est plus une question, est-il bien raisonnable d’œuvrer au déploiement d’une technologie nécessitant une augmentation drastique de la consommation électrique ? Mais surtout, comme annoncé plus haut, nous n’avons bientôt plus de place pour stocker toutes nos données. A l’heure actuelle, il existe 4 081 sites dans 118 pays hébergeant des data centers. Ils surchauffent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, certains représentent jusqu’à 70 terrains de football. Leur rôle est de traiter rapidement les données, aussi vite qu’un clignement d’œil, et les stocker de manière sécurisée en s’assurant que personne ne va les voler ni les perdre. Ces datas centers surchauffent en raison du nombre de données qui augmentent chaque jour, imaginez donc le résultat avec la 5G. Dans cinq ans, nous générerons cinq fois plus de données qu’aujourd’hui. Certaines entreprises comme Google ou Apple font tourner leurs centres sur des énergies renouvelables, pas seulement pour des raisons écologiques mais en prévision du risque d’augmentation du coût de l’électricité.

Une autre solution serait l’espace.

Une start-up californienne du nom de Cloud Constellation a comme projet nommé “Space Belt” (donc la ceinture de l’espace) qui serait donc une zone de stockage infinie. Elle projette d’envoyer dix satellites dans l’espace d’ici à 2021 pour un coût total des opérations estimé à 350 millions de dollars. Grâce aux basses températures du vide sidéral, Cloud Constellation prévoit de limiter les dépenses en énergie nécessaires, quand on sait que sur Terre certains composants des serveurs peuvent aller jusqu’à 60 degrés. De plus, cette solution sera davantage sécurisée, étant plus difficile d’accès.

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