8 juillet 2019

Temps de lecture : 3 min

L’amour 3.0 : entre feeling et dating

Alors que la rédaction décryptait récemment une étude menée par Lelo mettant en lumière la convergence du sexe et des technos, c’est aujourd’hui l’amour que l’on tente d’apprivoiser à l’heure d’un digital omniprésent. La dernière enquête d’Havas // BETC intitulée « Love is in the Digital Age » nous aide à faire le point en quelques leçons. Comme pour les plaisirs charnels, les usages évoluent et les moeurs avec.

Alors que la rédaction décryptait récemment une étude menée par Lelo mettant en lumière la convergence du sexe et des technos, c’est aujourd’hui l’amour que l’on tente d’apprivoiser à l’heure d’un digital omniprésent. La dernière enquête d’Havas // BETC intitulée « Love is in the Digital Age » nous aide à faire le point en quelques leçons. Comme pour les plaisirs charnels, les usages évoluent et les moeurs avec.

En prenant pour audience les « prosumers » de 37 pays (NDLR : créateurs des tendances de marché, en avance sur leur temps, -une cible que le groupe de communication suit depuis près de quinze ans, et qui permet d’anticiper les comportements et préférences de consommations mainstream à venir dans les 6 à 18 mois-, Havas // BETC dévoile une première donnée encourageante : 80% des sondés affirment toujours croire en l’amour éternel.

Le romantisme en étendard

Mais quand on regarde le paysage du dating actuel sur lequel règnent en maitres les applications de rencontres en tout genre proposant mille et unes possibilités et prenant implicitement l’éphémère et l’aspect plastique des hommes, de quelles illusions se bercent-on vraiment ? Et bien il faut croire que le romantisme, même 3.0 reste un autel sacré en ces terres pécheresses puisqu’ils sont également 80% à estimer qu’il vaut mieux prendre son temps pour trouver le bon partenaire que de s’engager trop tôt avec quelqu’un avec qui on ne restera pas pour toujours.

Par ici, le reste en quelques points clés :

Le dating 3.0 à ses limites : romantiques d’accord mais pas complètement dupes : 50% des prosumers admettent que le dating était plus facile à l’époque où les applications de rencontres n’existaient pas. A croire que tInder and co sont plus perçus comme des outils de pression que de véritables alliés.

De l’amour éternel à la quête éternelle : puisque les codes changent, comment les usages évoluent-ils ? 42% des 13-17ans affirment avoir déjà flirté sur Instagram. Et les applications dédiées alors ? 67% des Prosumers pensent qu’elle sont la meilleure solution pour trouver un partenaire avec les mêmes valeurs et centres d’intérêts. Attention toutefois, 64% affirment que les applications nous ont rendu plus sélectifs à l’égard des personnes que nous souhaitons rencontrer. Et puisque le choix est à portée de pouce, les tentations se décuplent : 39% se demandent s’ils peuvent trouver un meilleur partenaire alors qu’ils sont déjà en couple.

Sex machine : face à une compétition accrue, la performance sexuelle devient une obsession : 52% des sondés souhaiteraient monitorer leur activité et performances sexuelles pour les améliorer. Oui, vous avez bien lu. Aussi, ils sont « 7% à affirmer que les contenus pornographiques les ont aidé à accomplir de véritables prouesses techniques. A ne pas confondre avec le sentiment amoureux, ils sont 48% à penser que ces deux éléments n’ont rien en commun.

« Le complexe de Tinderella » : dans la frénésie du Swipe, c’est le jeu qui compte, et plus vraiment la récompense…36% des prosumers admettent qu’ils sont plus intéressés par le fait de recevoir des « matchs », que de faire des rencontres.

Suivre son coeur ou un algorithme ? Passion ou raison, les Chinois ont déjà fait leur choix. Pour trouver l’amour, rien de plus fiable qu’un algorithme : 50% d’entre eux feraient confiance à un algorithme pour trouver leur âme sœur. 56% pensent que l’intelligence artificielle sera capable de leur dire s’ils sont vraiment amoureux et dans une relation durable. Et enfin, pour maximiser leurs chances, 57% souhaiteraient avoir une application de match utilisant l’analyse ADN. Ah, la magie de la data.

L’amour autour du monde : D’un côté, les Français sont toujours de fervents défenseurs du “jeu de l’amour et du hasard” : 69% croient aux rencontres fortuites pour trouver l’amour. D’autres pays, l’Arabie Saoudite entre autres, se rattachent à la famille et à la tradition pour trouver leur moitié : 83% des saoudiens font confiance à leur famille pour trouver l’amour.  

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