Ce lundi au festival SXSW* d’Austin (South by Southwest), aux Etats-Unis, American Express fera la démonstration de son nouveau service de «tweet coupon». L’idée? Le détenteur d’une carte de crédit Amex la synchronise avec son compte Twitter, un tweet lui suffit ensuite pour disposer de 20 dollars de réduction chez l’un des partenaires commerciaux de «Sync. Tweet. Save». Derrière le nom de code de la nouvelle campagne de marketing social d’Amex se cache le concept de devise sociale défendue et promue par le géant américain des cartes de crédit.
Avant Twitter, Amex s’est déjà marié avec Facebook et Foursquare, consolidant les fondations d’un phénomène qui va bien plus loin que sa seule stratégie auprès de la génération des réseaux sociaux. Zynga , Playfish ou encore Playdom ont lancé la mode des biens virtuels. Et donc de l’argent qui va avec. Les réseaux sociaux, les marques et la pub ont suivi : Facebook met le paquet sur ses Crédits virtuels, Google a crée Google Wallet déjà effectif aux Etats-Unis, et PayPal va bientôt rejoindre la danse des portefeuilles digitaux.
La liste des partenaires de « Sync. Tweet. Save » en dit long sur l’intérêt des marques à s’impliquer dans le développement des plateformes de paiements digitaux et des devises virtuelles : Best Buy, McDonald’s, Whole Foods Market, Century 21, The Cheesecake Factory, Dell, FedEx Office, H&M, Ticketmaster et Virgin America. Pour ne citer que les plus prestigieuses.
Le digital joue évidemment un rôle essentiel dans l’avènement programmé des puissantes plateformes de «Virtual Currency». Aujourd’hui, un joueur de poker sur iPhone peut gagner des devises en installant une application d’un annonceur, demain il sera possible de payer son café chez Starbucks avec son téléphone portable. Plus les smartphones gagnent en parts de marché, plus la base de potentiels demandeurs d’argent virtuel s’agrandit. Le fameux portefeuille universel sur lequel planchent Apple et Google comprendra des cartes de crédit et des devises virtuelles comme option de paiement, reléguant le billet de banque aux oubliettes.
A l’instar du poker sur l’iPhone, les annonceurs ont déjà cerné les avantages du phénomène. Ils commencent à récompenser le consommateur en devise virtuelle à chaque vidéo regardée. Dans le futur ils pourront lier l’acte demandé au consommateur en récompense pécuniaire, que ce soit regarder un spot de Renault ou remplir une étude en ligne de Zara. On appelle ça de la publicité par motivation, et ça sera la forme dominante dans la pub sur téléphone mobile.
Pour nos confrères de TechCrunch, la Virtual Currency va affecter l’ensemble du commerce de demain. Plus les jeux sur smartphone et en ligne vont se démocratiser, moins ils deviendront tabous. Et plus les devises virtuelles entreront dans nos vies. Le paiement digital lui, en est déjà à ses prémices dans notre quotidien.
Benjamin Adler
Rubrique réalisée en partenariat avec ETO