L’affaire a ébranlé la toile et fait le tour du monde. Lundi dernier, deux cadres de la compagnie Air France ont été « malmenés » par des manifestants et les images parlent d’elles-mêmes : chemises déchirées et exfiltration par les services de sécurité. Retour sur un épisode qui a fait couler beaucoup d’encre, ou du moins des hashtags.
Air France continue à faire parler sur le web et l’objectif de ce billet est de faire un tour d’horizon du volume et de la nature des conversations qui se tiennent depuis la publication de l’image choc du Directeur des Ressources Humaines de la compagnie, Xavier Broseta, s’échappant torse nu en sautant les barrières. Nous avons utilisé un des outils de veille référent sur le marché -Radarly par Linkfluence notre partenaire- associé à d’autres gratuits : Topsy, TweetBinder, Tagboard, Keyhole, puis analysé le tout par l’équipe « E-réputation » d’Idaos.
#AirFrance sur Twitter et Google : un volume qui ne faiblit pas
Sur ces premières 48 heures, depuis la première publication le 5 octobre des images du Directeur des Ressources Humaines et de Pierre Plissonnier responsable de l’activité long courrier à Air France, nous avons relevé au mercredi 7 octobre 32 545 mentions de la marque ce qui représenterait, 10 à 15% de l’ensemble des mentions soit 320 000 mentions au minimum.
Au lendemain de l’affaire, la recherche « Violence, Mouvement des entreprises de France, Air France » se classait deuxième dans Google Trends France.
Le buzz Air France en 6 raisons
Comment expliquer une telle prise de parole ? La France est souvent désignée comme un pays de conflits sociaux, qui laisse peu de place à la concertation, un pays habitué aux images des grévistes, des barrages, des pneus enflammés, aux dirigeants séquestrés… Confirmant ce cliché, cette photo fait le tour du monde pour 6 raisons :
– une photo choc inhabituelle d’un dirigeant quasi nu s’enfuyant par dessus les grillages de l’entreprise qui l’emploie;
– le symbole d’un homme seul attaqué par un groupe à sa poursuite dans le contexte décalé d’une entreprise puisqu’il n’appelle logiquement pas à une telle violence;
– une auto-alimentation, le web se nourrissant du relais des grands médias : presse, TV, radio;
– un débat controversé dans les médias web et traditionnels avec des hommes politiques qui s’entre-déchirent sur la question;
– une résonnance internationale de l’événement renforcée par l’image d’un pays de conflits sociaux, qui alimente le #frenchbashing.
– une association de la marque #AirFrance à la nation #France qui amplifie le sentiment d’humiliation
Illustration
L’amplification sur la toile se nourrit du relais des grands médias -presse, TV, radio.
Les politiques
Les détournements
La réponse d’Air France : juste et mesurée
Dans ce contexte, Air France a réagi avec justesse à travers son seul compte Twitter destiné aux médias (@AFNewsroom) pour relayer les événements, répondre et réagir. Elle y a maintenu sa position ouverte quant au dialogue souhaité et au maintien de la cohésion au sein de l’entreprise. Xavier Broseta à déclaré « Je ne veux en aucun cas que l’opprobre soit jetée sur l’ensemble des salariés d’Air France » puis « Ce que nous avons vu ce matin n’est pas l’image des salariés de la compagnie ».
Bien entendu, des postes sont en jeu, des hommes ont été agressés et une entreprise est menacée de disparition. Les pilotes, absents du débat ou discrets dans la protection de leus avantages, tirent il les ficelles ? La prochaine histoire titrera sans doute : « Comment les pilotes d’Air France ont ils tué leur propre compagnie ? « .