29 août 2016

Temps de lecture : 3 min

L’Agence du Don en Nature s’ouvre au grand public

Lutter contre l’exclusion, l’Agence du Don en Nature le fait depuis 2009 en sollicitant 130 grandes marques. Aujourd’hui, elle veut élargir ses sources de dons. Une campagne multi supports sans pathos qui va droit au cœur.

Lutter contre l’exclusion, l’Agence du Don en Nature le fait depuis 2009 en sollicitant 130 grandes marques. Aujourd’hui, elle veut élargir ses sources de dons. Une campagne multi supports sans pathos qui va droit au coeur.

Un shampoing à la camomille, une chemise cintrée, des baskets à scratch… rien que du banal, et rien de plus normal que de vouloir renouveler des basiques ou de s’équiper avec du neuf et du propre surtout en période de rentrée. Sauf que pour certains -ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté- ces produits de vie courante presque anodins sont des denrées rares voire inabordables. Et ils en rêvent, car ils sont synonymes de soin donc de norme, de dignité, d’intégration au groupe, de boulot, de tranquillité, d’avenir… Alors pour lutter contre l’exclusion, depuis sept ans, l’Agence du Don en Nature (*) se mobilise pour collecter des produits neufs non alimentaires auprès de 130 entreprises comme P&G, L’Oréal, Seb, Celio, Leroy Merlin, Carrefour, Galeries Lafayette…. Ainsi, récupérés les produits sont redistribués à quelques 680 associations locales présentes partout en France comme L’Armée du Salut, Le Secours Catholique, ou encore Les Villages d’enfants, afin de permettre aux gens dans le besoin (près de 9 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté) d’avoir accès à des produits non alimentaires de nécessité courante (produits d’hygiène, ustensiles de cuisine fournitures scolaires, …).

Sensibiliser le grand public et développer le e-don sur les sites marchands

Mais aujourd’hui, en plus de continuer à beaucoup communiquer auprès des entreprises pour récupérer des invendus, la start-up sociale franchit un nouveau cap, afin de multiplier par deux les dons d’ici trois ans. Comment ? En passant par la sensibilisation du grand public et le développement du e-don sur les sites marchands. D’où une première prise de parole signée DDB°Paris. « Comment se faire une place dans le cœur des Français face à des associations reconnues et bien établies, voire iconiques, de la solidarité et dans un contexte où nous sommes de plus en plus sollicités ? Voici la question que nous avons posée à DDB Paris », explique Stéphanie Goujon, directrice générale de l’Agence du Don en Nature. Un brief qui a inspiré Alice Labau et Hélène Lucas  , les créatifs de l’agence qui ont conçu une campagne dénuée de tout artifice mais dont les mots simples et justes la chargent d’émotion tout en suscitant de l’adhésion et de l’empathie.

D’autant mieux que la copie a été confiée à Kim Chapiron* qui a réalisé des films (production : Dak Tirak) particulièrement réalistes grâce à des plans fixes face caméra, sous forme de témoignages, appuyés par une mise en scène également épurée. Résultat, trois films (voir ci-dessous) d’environ 30 secondes chacun, pour trois personnes : une petite fille, une femme et un homme à qui l’on demande ce qui leur ferait plaisir. « Une voix off au début de chaque film créé un rapport intimiste qui permet de percevoir de manière sensible l’univers de chacun, de ressentir le malaise, le mal être », explique-t-on à l’agence dont la direction de création est emmenée par Alexandre Kalchev « Ce choix permet également de capter l’attention et de créer un temps propice à l’écoute du message . Puis, chacun se livre, sans se plaindre, avec sincérité dans un décor modeste, essentiel pour marquer l’univers propre à la personne ». Dévoilée en télévision cette semaine, elle est déclinée en digital, radio et affichage avec également une activation sociale media spécifique auprès de certains influenceurs.

(*) En 2015, L’ADN a redistribué 27 millions d’euros de produits de première nécessité auprès de 850 000 bénéficiaires. Acteur numérique innovant, ellea obtenu le label Présidentiel « La France s’engage ».
(**)En 1995, il fonde le collectif Kourtrajmé (Romain Gavras, Vincent Cassel, Mathieu Kassovitz). La même année il réalise Paradoxe Perdu, un court métrage de science-fiction. En 2006, il réalise son premier long métrage« Sheitan » avec Vincent Cassel. Puis en 2010, Dog Pound récompensé du prix de la mise en scène au festival de Tribecca à New York. En 2015, il réalise La Crème de la crème ainsi qu’une série création originale Canal + : Guyane.

 

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