25 octobre 2011

Temps de lecture : 2 min

Acheter entre amis, une future mode?

Finie la famille, bonjour "les friends"! Avec le lancement de «Petits voyages entre amis», l’application Facebook de Voyages-Sncf.com, les offres groupées et le partage ne sont plus les principales composantes du social shopping… On comprend mieux l’engouement autour de cette innovation made in France! INfluencia se devait de revenir sur le sujet…

Au début était Amazon qui a donné la possibilité aux internautes en 2010 de donner leurs avis sur les achats de leurs amis. Puis il y eut également Ticketmaster qui propose de montrer l’endroit où le consommateur est installé pendant un spectacle, et ainsi de demander à ses copains de venir le rejoindre au même endroit. En France, Pixmania et La Redoute ont développé eux aussi des applications qui permettent de s’organiser sur Facebook, pour offrir un cadeau à un ami commun : «Cadeau Commun» et «Un jour, une liste».

A l’heure du social commerce, les applications de ce type commencent à former une grande famille dans notre paysage digital. Mais alors que l’internaute commence à peine à se familiariser avec ce nouveau style de consommation, voilà une nouvelle forme de social commerce qui débarque sans crier gare!

Et c’est Voyages-Sncf.com accompagné de Facebook qui lance une application baptisée «Petits voyages entre amis», autorisant, au-delà de l’achat groupé, à payer ensemble. Et cela fait toute la différence! Son utilisation est simple et conviviale. D’abord, on crée son voyage, comme un événement (public ou privé), en proposant une destination, une date, des horaires et des prix. Ensuite, on invite ses amis. Après quelques échanges sur le réseau social, on se met d’accord. Pour terminer, on paye sur le site Voyages-Sncf.com. Finis les longs échanges d’emails, les messages téléphoniques, les SMS. Il suffisait d’y penser…

Pour payer, c’est chacun pour soi ou un seul qui fait l’avance pour avoir des sièges côte à côte. Voyages-Sncf.com travaille à regrouper les places pour un voyage organisé en commun via son application, même si elles sont payées séparément. Là, çà serait vraiment fort!

L’application a été développée en interne par l’équipe Voyages-Sncf.com Technologies, composée de 200 développeurs. «La plateforme Facebook change toutes les 2 heures. Jusqu’à la dernière minute, on a modifié du code», reconnait Pierre Matuchet, DG de Voyages-Sncf.com Technologies. C’est pourquoi l’application est encore en version Bêta. Le partenariat entre Facebook et Voyages-Sncf.com est gagnant-gagnant. Il n’y a pas de tickets d’entrée, ni de royalties prélevées sur les ventes.

Pour Facebook, il s’agit d’enrichir l’expérience de sa plateforme d’un nouvel usage (organiser un voyage) et de continuer à qualifier son audience pour mieux la monétiser. Pour Voyages-Sncf.com, il s’agit d’accroître le trafic sur son site (qui compte déjà 1 million de visiteurs uniques par jour en moyenne, source : Voyages-Sncf.com), en visant les jeunes en particulier. Yves Tyrode, DG de Voyages-Sncf.com, rappelle que «sur 17 millions de Français âgés de 15 à 35 ans, 15 ont un compte Facebook». Pour référence, il ajoute que «le post sur Facebook d’un voyage acheté sur Voyages-Sncf.com génère 2.1 visites additionnelles sur le site», et il laisse entendre que le taux de conversion est élevé.

On parle beaucoup du social commerce et des conséquences financières. On oublie souvent son aspect social fondamental. D’où l’intérêt de ce  type d’applications. Voyages-Sncf.com aurait pu répliquer tel quel, son site de vente sur Facebook. Quel en aurait été l’intérêt pour le client? D’un point de vue social, on ne serait sans doute pas allé plus loin que partager et «liker». Pas besoin d’une intégration dans Facebook pour cela. «On ne met dans Facebook que ce qui a une valeur sociale», précise Pierre Matuchet. «Quand on a développé l’application, on l’a notée sur une échelle sociale. On lui a mis 8 sur 10», ajoute le DG de Voyages-Sncf.com Technologies.

Alors, à quand le même type d’applications pour le  théâtre, le cinéma ou les concerts? Car là aussi, pas facile de s’organiser…

Chantal Garnier

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