25 mai 2009

Temps de lecture : 2 min

Les achats malins disent merci à la crise

La crise a cela de «bon» qu'elle aura servi de révélateur des modifications fondamentales dans la consommation. Modifications déjà à l'œuvre parfois depuis plusieurs années et sans retour en arrière. L'exacerbation du focus prix est un élément moteur dans les changements de comportement...

Le phénomène n’est pas nouveau et a toujours touché une frange de la population. La nouveauté réside dans sa généralisation: extension à la fois au sein de la population et dans les différents univers de la consommation. Cette exacerbation nourrit le développement du circuit Hard Discount. Son poids progresse encore et sa pénétration s’établit désormais au-delà des 70 %. Il change de statut et devient pour une partie de la population le magasin de référence : « je fais généralement mes courses pour une semaine dans les magasins hard discount et une fois par mois je vais en grande surface pour ce que je ne trouve pas en hard discount. »*

Cette tendance nourrit également l’irrésistible progression des MDD dans les dépenses alimentaires des ménages (au-delà de 30 % désormais) : « En grandes surfaces, je privilégie les marques de magasin aussi bonnes que les grandes marques et moins onéreuses. »*Se développe également parmi les consommateurs l’achat malin, sous de nombreuses formes :Ainsi les traditionnels bons de réduction ne se sont-ils jamais aussi bien portés. Les négociations ne sont pas rares non plus pour les gros achats, y compris au sein de l’univers feutré du luxe où les stocks de montres pèsent sur le prix final de vente.

A noter aussi le développement des systèmes de Cash Back (là encore pas nouveaux dans leur principe). Il consiste à restituer au consommateur en pièces sonnantes et trébuchantes, les réductions négociées par l’intermédiaire : fr.igraal.com, kelkoo.fr entre autres proposent ce service. Plus récent, le succès des magasins de déstockage alimentaire qui proposent des produits, dans l’ultra-frais notamment, dont les dates de péremption arrivent à échéance et qui bénéficient ainsi de réductions sensibles sur leurs prix de vente. L’achat malin va même… jusqu’à l’absence d’achat pour l’acquisition d’un bien ou d’un service. Le développement des échanges d’appartement pour les vacances ou le retour du troc illustrent parfaitement cette tendance. Désormais le consommateur réfléchit davantage au bien fondé de ses achats sans renoncer à acheter et est prêt à certains arbitrages pour bénéficier d’un prix plus avantageux.L’ achat malin est désormais valorisé par la population. On s’éloigne des achats statutaires où l’on affichait son pouvoir d’achat à l’aide de produits référents. Signe des temps…

Philippe Le Magueresse Si vous souhaitez connaître les autres tendances que nous avons identifiées et les premières pistes empruntées par les annonceurs pour s’adapter à cette métamorphose de la consommation, vous pouvez lire l’article en intégralité sur le site d’Opinionway

* données issues de l’Observatoire Altavia – OpinionWay du Consom’acteur
 

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