2 décembre 2009

Temps de lecture : 1 min

Aboule le fric !

Un distributeur de billets qui s'adresse à ses usagers en argot, étrange non ?

Un distributeur de billets qui s’adresse à ses usagers en argot, étrange non ?

Imaginez un distributeur en plein de cœur de Paris ou de Lille affichant sur son écran comment retirer son argent en Verlan ou en cht’i, au lieu du français de circonstance.
Il y a de quoi surprendre de la part d’un appareil fournissant des services bancaires, donc par définition glacials et anonymes.  Bank Machine, société anglaise spécialisée dans les distributeurs d’argent a fait fi du stéréotype en lançant un modèle de machine pouvant communiquer en cockney rhyming slang !

Non il ne s’agit pas d’ une race canine écossaise ou encore du nom d’un vieux clan irlandais mais plutôt d’un argot de la classe populaire londonienne aux expressions imagées. Ce mode d’expression est basé sur des rimes avec une pince d’accent français qui faisait au 19ème siècle« so chic ».
5 « tirettes » ont été placées dans l’Est de Londres, quartier d’origine du cockney. A la grande surprise des utilisateurs, la machine demande si l’on veut effectuer la transaction en anglais ou en cockney. S’ensuit un dialogue imagé, incohérent, surprenant et inhabituel pour ce type de transaction (voir images en dessous) censé n’être qu’une simple formalité.

Amusant certes, mais quel est l’intérêt d’un tel coup? Si l’originalité n’est pas à remettre en cause, avec un effet communicationnel évident pour Bank Machine et un sentiment d’appartenance linguistique donc communautaire renforcé, il est difficile d’entrevoir un avenir pour ce type d’innovation.
A moins que d’autres, comme par exemple la RATP avec  la carte Navigo, ou la Sécurité sociale et la carte Vitale ne décident de nous parler « parigot ». Un fait est certain, les citoyens patienteraient en souriant….

Gaël Clouzard

 

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