INfluencia : que retenir de cette nouvelle édition ? Avez-vous le sentiment que les approches ont changé dans la façon de faire exister des idées au service des marques et des institutions ?
Sébastien Genty : c’est la 4ème édition, et donc c’est déjà une réussite. Le CPS trouve progressivement sa place dans le paysage des célébrations du métier mais aussi dans les bibliothèques de certaines écoles, ce qui est vraiment une bonne chose.
Un peu plus de 60 cas ont été remis cette année, avec une plus grande diversité d’agences participantes, de profils et de tailles différentes. C’était l’un des objectifs. De ce point de vue, c’est une jolie évolution qui, nous l’espérons, va se poursuivre. Par ailleurs, la jeune pépite dédiée aux étudiants en partenariat avec le Club des annonceurs attire de plus en plus de participants.
Enfin, l’engagement renouvelé des partenaires (Celsa, Le Club des annonceurs, Les Echos, Google, HEC, INfluencia et Twitter) est une source de satisfaction pour tous les membres fondateurs du Collectif.
Quant aux approches, qui se révèlent dans les cas, il n’y a pas de changements majeurs mais globalement une exigence et un niveau qui progresse encore.
INf. : quelles nouvelles tendances avez-vous remarquées cette année ?
S.G. : un point d’inflexion intéressant est la perspective souvent plus long terme des cas qui sont célébrés. C’est sans doute l’effet cumulé de la diffusion plus large des travaux de l’IPA, de Byron Sharp, Marc Ritson, et d’autres concernant l’impact du long terme sur l’efficacité au-delà de l’efficience. Autrement dit, l’idée de plus en plus admise, partagée et appliquée d’une association de vision structurante à moyen, long terme et d’activations à court terme de cette même vision.
INf. : la notion de bienveillance qu’on observait l’année dernière semble un peu avoir disparu ?
S.G. : si l’on parle des cas eux-mêmes, l’année dernière avait effectivement été marquée par plusieurs cas directement liés à la situation sanitaire. C’est peut-être cela qui avait pu donner cette impression.
Si l’on parle du prix dans son ensemble, la bienveillance autour du prix reste totale. C’est sans doute dû à son format singulier, au fait que c’est un prix qui porte un regard très constructif sur le métier en mettant en avant ce qui est au cœur de la valeur des agences, que l’on soit commercial, créatif ou planneur. Par ailleurs, le palmarès ne dévie pas de son format initial, simplicité du palmarès, des pépites d’or, d’argent, de bronze, sans catégorie, sans grand prix et une organisation encore artisanale qui bénéficie de l’énergie et de l’envie des uns et des autres, agences, partenaires, étudiants.
INF. : quelles faiblesses avez-vous constatées ? Avez-vous des regrets? La pub semble une fois encore dominer le palmarès final.
S.G. : certes les approches publicitaires dominent encore cette année, ce qui est assez logique et pas un problème en soi. Mais néanmoins, les efforts pour ouvrir à d’autres disciplines paient puisqu’il n’y a jamais eu autant de cas d’agences aux profils différents (branding, design, pure player digitaux) soumis et pour la première fois un cas non publicitaire fait partie du palmarès.
Par ailleurs, la présence dans le jury de personnes issues d’agences media, branding et digitales notamment vont, on ne peut que l’espérer, continuer à œuvrer dans ce sens.
Un petit regret, c’est sans doute qu’il n’y ait pas eu cette année encore de cas issus d’agence media ou de cas commun. Mais rien n’empêche que cela arrive, donc cela finira bien par se produire.
INf. : quel est le programme pour la suite ?
S.G. : avec ces désormais 4 livres qui regroupent le palmarès chaque année, nous avons une base de cas vraiment intéressante pour sans doute organiser davantage des rencontres avec des étudiants, diffuser ce savoir-faire si particulier aux agences et attirer davantage de jeunes talents, puisque cela reste l’un des enjeux majeurs du métier en général.
Par ailleurs, nous avons l’envie d’augmenter le nombre d’événements auxquels le CPS est associé pour apporter son éclairage, comme ce fut notamment le cas cette année avec Twitter et Contagious pour une conférence sur l’efficacité de la différence.
Et puis, continuer à faire grandir, ce qui reste malgré tout, une toute jeune initiative si l’on compare aux 30 années des APG (ndlr Account Planning Group, en Grande Bretagne). Alors on continue.
17 Prix ont été décernés
OR
ARTE – Arte TV –
HEETCH – Stratégies 2021 –
KFC – Rendre la vie plus croustillante –
Argent
CAMAIEU – A la ville, cette femme porte du Camaïeu –
CELIO – Be Normal –
PERNOD RICARD – Drink More –
UBER EATS – Parlons bouffe –
Bronze
Citroen – AMI –
CORREZE TOURISME – @CHUT Corrèze secrète –
FDJ – Faire gagner la France –
FREE – Le meilleur de la technologie au prix de ce que vous en faites vraiment –
Mc DONALD’S – Ensemble faisons les choses en grand –
MEDECIN DU MONDE – Un monde malade –
ROLAND GARROS – Un jardin bleu, blanc, terre –
SANTE PUBLIQUE FRANCE – 1000 premiers jours –
SNCF – Hexagonal
JEUNE PEPITE
Paul Rouquié et Louis Barbier – Etudiants au Celsa pour la Chambre de métiers et de l’artisanat en partenariat avec le Club des annonceurs
Le jury
Présidé par Sébastien Genty, il était composé de :
Alexandra Evan, VP Publicis Conseil
Paul Boulangé – Président StarCom
Gilles Masson – co-Président Australie Gad
Gilles Déléris – Fondateur W&Cie
Vincent Balusseau – Audencia Business School
Benjamin Marchal – ECD TBWA
Laurence Vignon – VP Ici Barbès
Eric Tong-Cuong – Président La Chose
Julien Carette – Président Havas Paris
Wale Gbadamosi-Oyekanmi – Fondateur Dare.Win
Fabien Leroux, Brand Strategy Lead TikToK France
Vincent Léorat – VP DDB Paris
Vanessa Vankemmel Sebban – Google
Antoine Gilbert – Twitter
Anne- Sophie Tourtoulou – HEC
Caroline Marti – Celsa
Isabelle Musnik – INfluencia
Clotilde Briard – Les Echos
Laurence Bordry – Le Club des Annonceurs
Fanny Camus-Tournier – Membre du CPS
Romain Roux – Membre du CPS
Valerie Von Dorpp – Membre du CPS