27 avril 2022

Temps de lecture : 2 min

« Lyrik veut faire venir les jeunes urbains à l’opéra », Albin Serviant.

Le groupe I/O media lance début mai la plateforme média Lyrik, qui veut faire venir un nouveau public vers l’art lyrique. Explications avec Albin Serviant, entrepreneur de la French Tech et directeur général du groupe de médias.
INfluencia : après avoir racheté Opéra Magazine en 2021, vous lancez la marque Lyrik, qui arrive à partir du 5 mai 2022 sur internet, sur les réseaux sociaux et en presse avec un trimestriel. A qui s’adresse-t-elle ?

Albin Serviant : Lyrik veut aller chercher de nouveaux publics en abordant l’art lyrique de manière différente et plus abordable de celle d’Opéra Magazine, qui est la référence de cet art et qui s’adresse à des lecteurs avertis. Beaucoup de sujets seront abordés : les nouvelles scènes et les jeunes talents, qui font la couverture du premier numéro du trimestriel – les Soprano Amélie Tatti et Cyrielle Ndjikinya, la Mezzo Soprano Alix Le Saux, le Baryton Louis de Lavignère et le Ténor Marco Angioloni , l’opéra-rock ou la place de l’opéra à Broadway, l’art lyrique dans l’univers de Marvel, des aspects un peu people ou lifestyle… C’est une marque média à la croisée des arts, qui ira de l’artisanat d’art au cinéma, en passant par la mode, le design, le théâtre ou la danse car l’opéra et le ballet sont deux univers très interconnectés. Elle vise un public plus urbain et plus jeune que le public traditionnel de l’opéra, notamment chez les étudiants et les trentenaires. Le site proposera deux entrées, l’une pour Lyrik et l’autre Opéra Magazine. Ce titre référent, qui dispose déjà d’une communauté forte avec beaucoup d’abonnés, arrivera donc début mai sur le digital.

IN : quel est le modèle économique de la plateforme de marque ?

A.S. : le site internet proposera des contenus gratuits et une partie premium réservée aux abonnés avec entre autres les contenus exclusifs d’Opéra Magazine. Il s’adressera donc aux néophytes, aux amateurs ou aux spécialistes. Une déclinaison sur plusieurs réseaux sociaux aura vocation à engager nos lecteurs au quotidien. L’abonnement sera un axe fort de développement pour le magazine comme pour le web, avec l’objectif d’atteindre 5 à 10 000 abonnés d’ici un an. La plateforme de marque proposera beaucoup d’activités sur le modèle de ce que nous avons déjà développé autour de Têtu Connect. Lyrik Connect montera des conférences thématiques, par exemple sur « L’opéra post-Covid » avec le ou la ministre de la Culture, sur les liens entre opéra et politique, sur le financement de l’opéra, sur l’opéra et la diversité… Cet art aborde beaucoup de sujets en lien avec le pouvoir, les relations humaines. Il y a beaucoup de manières de croiser les thèmes, par exemple autour du harcèlement ou des relations hommes-femmes, qui peuvent intéresser les entreprises.

IN : vous voulez aussi vous adresser aux marques. De quelle manière ?

A.S. : l’opéra est un secteur très premium qui intéresse les marques, notamment haut de gamme ou luxe. Lyrik Studio, qui regroupe les mêmes équipes que Têtu Studio, proposera aux marques qui souhaitent communiquer différemment dans le monde de l’opéra de s’appuyer sur les contacts que nous avons dans le secteur avec Opéra Magazine pour des prises de parole, des campagnes d’activation, des programmes backstage, des rencontres avec des artistes côté privé…

En résumé

Entrepreneur de la French Tech, Albin Serviant fédère depuis 2018 un collectif d’entrepreneurs autour de la relance de marques médias fortes à communauté de lecteurs fans. Il a racheté Têtu, puis Opéra Magazine. Sa stratégie de « coffee table book magazine », qui mise sur une lecture du temps long, se double d’une stratégie 360 à base de digitalisation et de diversification.

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