INfluencia: à l’heure où l’événement sur le meilleur des marques est sur le point de se dérouler, vous évoquez « l’imprévisible et terrible drame » qui touche les consommateurs de pizzas « Fraich Up » et la marque Buitoni…
Carole Giroud : en effet, ce sont des événements , de situations auxquels les marques ne sont pas préparées. Ce drame est forcément vécu comme une trahison par les consommateurs. Le problème, c’est que désormais, il n’y a plus de hiérarchie de l’information. La résonance dans le bruit communicant ambiant l’emporte sur la gravité. Ainsi, la gifle donnée par Will Smith à Chris Rock lors de la dernière cérémonie des Oscars fait autant de bruit que la guerre en Ukraine, ou que ce terrible drame alimentaire… Malheureusement le spectacle fait désormais partie de notre environnement.
IN. : justement, quel rôle peut prétendre jouer une marque dans ce contexte ensauvagé ?
C.G. : elles ont un rôle important à jouer et peuvent contribuer à structurer le consommateur citoyen. Elles peuvent même jouer le rôle de régulateurs dans certains cas. Bien faire leur job, respecter le deal qu’elles ont avec le consommateur, avec pour principe l’honnêteté. Il ne suffit pas en effet de faire de la pub à l’ancienne mais d’échanger et d’écouter les consommateurs. Les Best Brands c’est cela. Un groupe International, Serviceplan, dont la philosophie est de construire des marques dont la valeur est tant économique qu’émotionnelle. Un binôme sans lequel la marque finit par être oubliée.
IN. : que pouvez-vous nous dire sur cet événement à venir ?
C.G. : David Abiker animera l’émission du Best Brand College, il permettra à des annonceurs d’échanger. Nous avons choisi des acteurs aussi différents que Fnac Darty, Mini et Center Parcs, afin de partager justement les points communs entre des secteurs totalement différents, qui sont à la fois « Frictionless living » et mettent l’« Experience above all ». Notre objectif est de confronter les échanges, d’avoir des indicateurs concrets. Je souhaite que cet espace nous permette d’être éclairants, sur un monde qui ne l’est pas beaucoup vu sous le prisme des réseaux sociaux.
IN. : pensez-vous que les jeunes aient besoin des marques dans leur accès à ce robinet du tout info ?
C.G. : je pense que les jeunes savent lorsqu’une marque est honnête, porteuse de valeurs. Ces brands ont un rôle à jouer dans ce contexte. Elles peuvent les aider à « ranger », à hiérarchiser, si vous préférez et les orienter sur les combats à mener.