C’est le cas de deux décisions qui viennent d’être prises par la Catalogne et l’Ecosse. Les députés du Parlement autonome catalan viennent en effet d’adopter une résolution visant à réparer et à restaurer le mémoire de plus de 800 femmes accusées de sorcellerie et victimes de “persécution misogyne” entre le XVe et le XVIIe siècle, en terres catalanes. Même attitude au sein du Parlement écossais, où un projet de loi a été déposé par l’association Witches of Scotland, pour gracier, à titre posthume 3837 victimes de la chasse aux sorcières entre le XVIè et le XVIIIème siècle (84% étaient des femmes bien sûr !) . Leurs crimes ? Avoir maudit les navires du roi, provoqué la gueule de bois du voisin, ou s’être transformé(e)s en … hibou.
Pourquoi, allez-vous demander, cet intérêt soudain de ma part sur les sorcières et sorciers ? Pas seulement en l’honneur de Harry Potter, mais parce qu’en cette période troublée, jamais la sorcellerie n’a jamais autant été à la mode. La croyance dans les envoûtements et la sorcellerie qui touchait à peine un Français sur six en 1981 est passé à trois Français sur dix à la fin 2020*. 40% des moins de 35 ans croient en la sorcellerie contre 25% des plus de 35 ans ! Comme si soudain leurs problèmes allaient s’évaporer d’un coup de baguette magique.
Et si vous voulez en savoir plus et comprendre comment le paranormal (voyance, astrologie, sorcellerie) est en train de gagner une part significative de pouvoir dans notre société, commandez vite le prochain numéro de la revue INfluencia N° 39 sur le(s) pouvoir(s). Une enquête y est consacrée. Ethnologues, sociologues et chercheurs en sciences humaines apportent leurs réponses face à la montée de ce phénomène. Envoûtant…
*enquête de l’Ifop– Fondation Jean Jaurès (décembre 2020)