24 mai 2009

Temps de lecture : 2 min

La folie des macarons

Régression, remède contre la crise : depuis janvier, ils sont N°1 des recherches effectuées par les Internautes sur keldelice.com… Jamais les macarons n’ont autant été tendance. Salés, sucrés, habillés, déshabillés, ou même sous forme de … bijoux. Connue depuis plus de trois siècles, cette douceur avait donné des lettres de noblesse gastronomique à certaines villes...

St Jean de Luz, Orléans, Nancy, Montmorillon, St Emilion. Ces macarons-là étaient seulement ronds, craquants à souhait et basés sur l’amande. En sus d’un parfum naturel d’amande, les plus audacieux osaient une saveur chocolat ou café !
Aujourd’hui le gourmet, plus particulièrement le Parisien, ne sait plus à quel macaron se vouer, car les pâtisseries huppées de la capitale rivalisent d’imagination. La faute à qui ? A  Pierre Hermé qui a révolutionné le concept de ce petit four et a transformé la petite coque ronde en biscuit ultra branché et chic, fourré de ganaches à l’infini. Ce pâtissier hors pair s’est fait connaître par son macaron Ispahan à la rose. Aujourd’hui, outre un « truffe blanche » et « un foie gras-figue-églantine » étonnants, les dernières nouveautés sont « wasabi-pamplemousse ou « pêche-safran-abricot ».
Vincent Grégoire, tendanceur de l’agence Nelly Rodi explique cette douce folie : « le macaron est l’archétype de la gourmandise française, d’où son succès auprès des étrangers, asiatiques surtout. Avec lui ils croquent un petit bout de la « french touch » de la pâtisserie. Pour les Français, il est divinement régressif, rappel du gâteau d’enfance fait par grand-mère, sans pour autant faire exploser la balance et en même temps, il est moderne, relooké avec des couleurs design et flashy. Le macaron révèle, de plus, un paradoxe très intéressant gustativement, à la fois croquant et fondant. Enfin, le consommateur se déculpabilise car il est juste une petite « bouchée-bonbon » bonne pour le moral. Et les sujets allergiques peuvent craquer pour cette douceur sans gluten ».

Les Américains aimeraient détrôner le macaron avec leurs cupcakes, déjà arrivés dans notre pays, mais l’aspect chimique et les coloris pop art ne semblent pas séduire les Français. D’ailleurs, le 20 mars est même devenu « journée du macaron » avec dégustations gratuites chez Hermé. Edition limitée ou classique, le choix est aujourd’hui infini : « bubble gum rose » chez Fauchon, « rhum-coca-cola » pour Roussel, « fraise-yuzu » chez Lenôtre, « fine champagne » chez Dalloyau, « muguet » chez Ladurée, « mojito » pour Angélina. Les plus audacieux proposent même des salés (« roquefort » ou « époisses » chez Hévin, « chèvre-tomate-basilic » chez Roussel ), des glacés (« citron » pour Martine Lambert, « carotte » ou « olive » chez Lenôtre), et même des formes inédites (cœur, carré, sucette nomade et oreilles de Mickey) !Au delà de la GMS où il se glisse dans les rochers Suchard, le macaron envahit également la maison, transformé en savonnette (Ladurée), en coussin (Mon beau Coussin). Et même en bijou, avec le lancement de la collection Tentation Macaron de Boucheron, à la rose, pistache, chocolat, violette ou citron. Déclinée en bagues, boucles d’oreilles et colliers. Pour une parure à croquer.L’engouement pour ce must de la mignardise est donc bien loin d’être fini ! Et quoi de mieux pour oublier la crise que 5 minutes de bien-être et de gourmandise ?

Marie Laure de Vienne
 

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