Les Bunnies s’acoquinent aux Mad Men de la série éponyme et tout cela dans une ambiance sixtie’s… Ça sent bon le rétro.
Imaginez votre petite visite régulière sur Playboy.com quand soudainement vous vous apercevez être revenu 50ans en arrière ! Le style, les filles et les interviews sont tous issus des années 60 ! Une interview entre autres de Sammy Davis Jr revient sur son actualité à chaud (celle de 1960). Troublant non ? Des interrogations typiques de l’époque sont à la Une du site, comme : « Est-ce approprié d’enlever la perruque fashion d’une fille avant de lui faire l’amour ? » ! Qui oserait poser cette question en 2009 ?
Mais rassurez-vous, rien de grave. Pour célébrer la troisième saison du célèbre Mad Men, la version Internet du magazine aux longues oreilles a décidé pour un jour de fondre les deux univers en un seul. Le site a été complètement re-designé aux couleurs de la série américaine et mélangé aux symboles 60’s de Playboy (ses fameuses Bunnies, les grosses voitures de l’époque et les interviews d’artistes). L’univers de Madmen, que ce soit la mode ou le style de vie s’imbrique sans surprises dans le monde du petit lapin lubrique.
Esthétiquement et commercialement, rien à dire, le travail est bien fait et le buzz évident. Ce qui doit surtout être retenu de cette campagne est la symbiose entre la série et le contenu éditorial de Playboy. L’intégration profonde d’une marque dans le contenu d’un media est une recette qui commence à avoir des adeptes. Mais il s’agit là bien plus que d’un habillage intégral. Rarement un annonceur et un media ont pu à ce point s’imbriquer pour au final ne former qu’un. Et ce sans pour autant choquer les lecteurs. La marque ne se contente plus d’apparaître de manière standard ou intrusive, elle est désormais soutenue et crédibilisée en s’incorporant directement à la ligne éditoriale et sans altérer la valeur des articles. De plus, le media hébergeur profite autant que l’annonceur de cette forme d’exposition. Cette stratégie ne devrait pourtant pas pouvoir s’adapter à tous les supports. Le media doit être identitairement fort et correspondre de manière fusionnelle à l’annonceur.
Ce mariage entre AMC, producteur de la série et Playboy devrait normalement faire des émules. Les archives de Playboy quant à elles ont continué à être habillées par Mad Men pendant une quinzaine de jours. Alors cette solution permettra-t-elle à certains media de sortir la tête de l’eau ? Trop tôt pour une réponse formelle. En revanche INfluencia offre aujourd’hui une bonne raison d’aller sur le site Playboy sans avoir à trop se justifier…
Gaël Clouzard
La Une du site playboy.com / Mad Men
Bande annonce Mad Men
Pour le plaisir: Mad Men version Simpsons