16 décembre 2009

Temps de lecture : 2 min

Vers la satiété de consommation?

Depuis trois ans, l'équipe du planning stratégique de Australie passe à la loupe les grandes tendances de l'année écoulée afin d'aider ses clients à anticiper leur communication

Depuis trois ans, l’équipe du planning stratégique de Australie passe à la loupe les grandes tendances de l’année écoulée afin d’aider ses clients à anticiper leur communication.

Briefing 2010 s’interroge : « sommes-nous vraiment sortis de cette crise ? ». « Quand on voit comment certains reprennent les mêmes comportements d’avant la crise, on peut croire que rien n’a vraiment changé. Et pourtant nous sommes sûrs que cette période aura cristallisé des changements d’attitude qu’il faudra prendre en considération. On ne pourra plus s’adresser au consommateur, au salarié, au citoyen, bref à la personne sans prendre en compte ces changements, comme s’il ne s’était rien passé » soulignent les planners de l’agence.

Alors que s’est-il passé en 2009 ? Quelques constatations :

– notre moral a commencé à chuter bien avant la crise de 2008
– La moitié d’entre nous constate une dégradation de leur situation personnelle depuis un an
– Dans l’ensemble du monde développé, nous sommes devenus méfiants face aux institutions financières, aux institutions
– Nous prenons nos distances avec nos entreprises et sommes en empathie avec la séquestration de patrons
– Nous estimons être les principales victimes de la crise et sommes persuadés que nous jouerons le rôle central dans la sortie de la crise
– Nous aimons de moins en moins faire les courses
– Nous sommes méfiants à l’égard des marques. Elles nous attirent de moins en moins. Et nous ne nous laissons plus faire par elles
– Avec la crise, nous ne consommons plus les yeux fermés. Nous réduisons nos dépenses. Nous laissons tomber certaines catégories de produit. Nous changeons nos habitudes. Et même si depuis peu notre moral remonte et notre pouvoir d’achat devient plus important, nous avons moins envie d’acheter
– Nous regardons de moins en moins les chaînes traditionnelles et aimons de moins en moins les produits TV formatés. Mais, bonne nouvelle, nous allons de plus en plus au cinéma et lisons de plus en plus de livres de poche

Bref, nous sommes passés de la société de consommation à la satiété de consommation. En 2009, nous avions rejeté les vieux codes d’hier : le formaté, l’artificiel, le contraint, le répétitif, le vieux jeu, le fermé, l’égoïste, le triste, le manipulateur, le donneur de leçons, le matérialiste, le paupérisant…Nous avions envie de fraîcheur : nous avons alors valorisé l’ouverture, l’aventure, le spontané, le vrai, le nouveau. Nous voulions échanger, célébrer, partager, agir, jouir, découvrir, créer. Si dépenser ne nous procure plus un plaisir aussi fort et irraisonné qu’auparavant, nous avons désormais de nouveaux désirs et de nouveaux plaisirs.

En 2010, pour nous donner envie, les marques devront oser et être exigeantes. Oser répondre à nos nouvelles faims. Savoir nous faire des propositions réellement utiles et intéressantes. Faire des offres qui respectent les consommateurs exigeants que nous sommes devenus.

Chiche….

Retrouvez l’intégralité de l’étude ici:   briefing-2010.pdf

Isabelle Musnik

 

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