3 février 2010

Temps de lecture : 2 min

Tesco fait son cinéma

Le N°1 des grandes surfaces en Grande Bretagne sort des standards de la distribution et se taille une part supplémentaire dans le marché du loisir et du divertissement à domicile

Le N°1 des grandes surfaces en Grande Bretagne sort des standards de la distribution et se taille une part supplémentaire dans le marché du loisir et du divertissement à domicile

«No limit» pourrait-être bien la devise de Tesco. Après la banque (prêts hypothécaires, comptes courants…), l’assurance et la téléphonie mobile («Partyphone» ou téléphone jetable), la première chaîne de supermarchés en Grande Bretagne, ajoute une corde à son arc : le cinéma. En effet, fort de ses deux expériences réussies, fin 2009, avec Dreamworks et Cinema NX pour la promotion exclusive et respective des DVD de «Merry Madagascar» et de «Me & Orson Wells», le distributeur innove encore et toujours et signe Un nouveau projet mené en partenariat avec Amber Entertainment, jeune société de production basée à Londres et Los Angeles, créée par Mark Ordesky et Ileen Maisel, des anciens de New Line Cinema du groupe Time Warner.

L’objectif de celle-ci est de créer des films pour les diffuser directement sur DVD. Un créneau généralement source de plus grands bénéfices qu’une exploitation en salles. Pour Tesco, qui propose déjà une large gamme de DVD et de livres dans ses rayons, un service de location, un catalogue et un site marchand de musiques et de films, c’est l’occasion de multiplier ses canaux de diffusion et de prendre une longueur d’avance  dans le «home entertainment» face à ses concurrents en drainant une nouvelle clientèle. Des best-sellers d’écrivains réputés vont ainsi être adaptés en longs-métrages puis commercialisés sans transition sur DVD. Le premier projet -déjà en pré-production- sera conçu d’après «Paris Connection», une nouvelle à suspens, de Jackie Collins, sur une série de meurtres dans le monde du mannequinat.

Les tâches sont bien réparties entre les deux partenaires : le contenu et la création du film pour Amber Entertainment, le marketing et la commercialisation pour Tesco qui propose déjà sur Internet des billets pour participer à l’avant première de «Paris Connection». Des négociations sont également déjà entamées avec d’autres auteurs comme Philippe Pullman, Judy Blume, Dick Francis, Karin Slaughter ou Anne Perry.

Le business model est donc bien ficelé et l’enseigne ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, conçu dans un premier temps pour la Grande Bretagne, l’accord expérimenté avec Amber Entertainment pourrait bien dépasser les frontières et s’exporter vers les USA, la Chine, l’Inde et le Japon, les autres marchés clés de Tesco. Action…

Florence Berthier 
 

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