Engagé activement depuis 2008 dans le développement durable, le distributeur britannique teste un nouveau mode de distribution pour épargner l’environnement et l’argent de ses clients
Dès 2008, date de la création de son équipe «développement durable», ASDA (filiale britannique de Wal-Mart) a mené plusieurs actions pour réduire ses emballages et favoriser les matériaux recyclables -à l’instar de bon nombre d’autres enseignes comme Sainsbury’s Grande Bretagne ou Auchan en France…
Mais depuis 15 jours, le distributeur britannique pousse l’expérience un cran plus loin en installant une pompe automatique d’adoucissant (d’une capacité de 1000 litres) dans cinq de ses supermarchés. Le client recueille un litre et demi du produit dans un sachet en plastique à fermeture hermétique, réutilisable une dizaine de fois. Et pourvu que celui-ci ne soit pas oublié à la maison, la démarche permet d’économiser 10 pence dès le premier achat puis 30 pence. Soit 3£70 par rapport à l’achat de 10 flacons classiques de même contenance. Une ristourne méritée et plus que nécessaire pour motiver les consommateurs. Car avec cette initiative, l’enseigne compte réduire environ 96% des emballages utilisés et réaliser ainsi de sérieuses économies sur les prix de revient et les coûts de transport ou de stockage.
Le principe, soutenu depuis un an par l’agence gouvernementale WRAP (Waste & Ressources Action Programme), a été mené en partenariat avec la société Eziserv pour la mise au point de la machine et plusieurs lessiviers dont Unilever. Et déjà les premiers commentaires des consommateurs sont enthousiastes.
De plus, si l’expérience s’avérait concluante, ASDA envisagerait de l’étendre à d’autres secteurs comme l’alimentaire, l’alicament, les boissons, la beauté et le bricolage… Ainsi, tout en invitant le client à bousculer ses habitudes d’achat et à se comporter comme un éco-citoyen responsable, ce concept pourrait bien révolutionner tout l’univers de la distribution car les enseignes vont ainsi promouvoir leurs propres produits et les designers vont aussi devoir réfléchir à de nouveaux packagings. Alors à quand nos jolis sachets d’huile d’olive, de jus de fruits, de gel douche, de shampoing ou de peinture…
Florence Berthier