65% des adultes à travers le monde ont été victimes de crimes sur Internet et 86% craignent d’en être la cible: la toute dernière étude de Norton fait froid dans le dos…
C’est une véritable épidémie mondiale. Silencieuse et rampante elle touche près deux tiers des internautes dans le monde. Parmi les pays les plus atteints par le cybercrime, sous toutes ses formes** figurent la Chine (83%), le Brésil et l’Inde (76%) et les USA (73%).
Pire encore: 9 personnes sur 10 se sentent en «totale» insécurité sur la toile! Près de 9 adultes sur 10 craignent d’être la victime d’un cybercrime et 28% s’attendent à être la proie d’un arnaqueur ou d’un fraudeur en ligne. Seule une infirme minorité (3%) imagine qu’elle ne sera pas touchée.
Et pourtant, de façon étonnante, l’étude de Norton sur la cybercriminalité et son impact sur les victimes révèle que si les internautes sont en colère (58%), agacés (51%) et écœurés (40%), ils sont aussi résignés. Ils ne sont en effet que 51% à déclarer qu’ils modifieraient leurs habitudes d’utilisation du Web s’ils étaient frappés par la cybermaladie. D’ailleurs 79% ne s’attendent pas à ce que les criminels soient traduits en justice. Plus inquiétant encore : moins de la moitié des victimes ont déclaré le crime à la police. Pourquoi cette attitude? Joseph LaBrie, professeur en psychologie de l’université de Loyola Marymount, appelle ce phénomène «l’impuissance acquise». «Elle survient quand une personne confrontée à un problème ne dispose pas assez d’éléments pour y remédier ou ne sait tout simplement pas comment s’y prendre … Les gens ont tendance à accepter les situations comme elles viennent, même s’ils ressentent un malaise».
Un soulagement : la France a -pour l’instant- le troisième taux le plus bas (57%) en matière de cybercrime.
Le tout dernier rapport de Norton sur le sujet fourmille d’informations, de chiffres et de règles «de bon sens». Les victimes ne prennent pas toujours les bonnes mesures pour se protéger. « Nous devrions tous être capables de jouir d’Internet sans crainte. La prise du pouvoir passera par la sensibilisation aux problématiques de la cybercriminalité et par l’éducation des gens aux bonnes pratiques et aux bonnes solutions technologiques pour ne pas devenir des victimes», souligne Adam Palmer, conseiller en chef de la sécurité chez Norton.
Retrouvez les principaux chiffres ici: etude-norton.pdf
Isabelle Musnik
*Plus de 7000 adultes répartis dans 14 pays ont répondu à l’enquête menée par StrategyOne pour Norton/Symantec Corporation sur la Cybercriminalité et l’impact sur l’humain
**virus/malwares, la fraude en ligne à la carte de crédit, le piratage, le harcèlement, le vol d’identité, les escroqueries en ligne, la prédation sexuelle et le phishing