23 mars 2011

Temps de lecture : 1 min

La presse papier: espèce en voie de disparition?

Deux infos sont tombées coup sur coup la semaine dernière. L’une -le retour du site du New York Times au modèle payant- a été plus médiatisée que l’autre. Et pourtant la seconde est une première mondiale. L’annonce officielle de l’abandon progressif du papier au profit des tablettes électroniques pour tous les titres du groupe montréalais Gesca -et pas seulement son navire amiral La Presse- pose de plein fouet à nouveau cette lancinante question: la presse papier va-t-elle mourir?

Le futurologue américain Ross Dawson, membre du  très sérieux Future Exploration Network, a mis en ligne à la fin de l’année dernière, une carte du monde, affichant l’extinction de la presse papier pays par pays.

Selon ce spécialiste, la disparition commencera aux États-Unis en 2017, avant de s’étendre sur l’ensemble de la planète, d’abord en Grande Bretagne et en Islande (2019), puis au Canada et en Norvège en 2020. La France se voit donner un peu de répit, puisque Dawson ne prévoit la fin «que» pour 2029.

Ouf… Mais en 2040, selon l’expert, il n’y aura plus de presse papier nulle part, sauf des “infos personnalisées sur papier” ou sur des marchés de niche… Prédictions à la Nostradamus? On pouvait l’espérer. Jusqu’à cette décision québécoise.

Une étude du site Editors and Publishers, parue en octobre dernier révélait que 55% des Américains pensaient que les médias traditionnels n’existeraient plus dans 10 ans. 81% estimaient quand même qu’ils auraient toujours besoin d’une info sur papier.

Restons optimistes, pour suivre le mot d’ordre du nouveau site lancé par le Professeur Lorenzi, dont INfluencia s’est fait l’écho cette semaine.
Le Christian Science Monitor, l’un des plus célèbres journaux américains, a certes choisi en 2009 d’abolir son édition papier quotidienne, mais il publie une fois par semaine une édition rassemblant les meilleurs articles parus sur son site. Et puis, des initiatives comme XXI ou 6Mois prouvent qu’on peut encore et toujours innover.

Il reste aux éditeurs français encore 11 ans. 11ans, c’est beaucoup et très peu à la fois…

Isabelle Musnik

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