4 avril 2011

Temps de lecture : 2 min

Social shopping: enjeux, limites et perspectives

L’achat en ligne est en perpétuelle évolution. Hier simple transaction fondée sur la relation entre un client et un marchand, aujourd’hui, il s’agit pour le consommateur de partager une expérience, de s’impliquer dans le choix des produits et de prendre l’avis de ses amis.

Le partage de bons plans prend tout son sens et devient un marché en soi. Une multitude de sites marchands offrent une alternative aux réseaux de distributions classiques : déstockage, troc, échanges d’appartements, articles de secondes mains…

L’achat online repose sur une nouvelle dynamique communautaire dont l’alliance entre les deux termes « social » et « shopping » est la parfaite illustration.

La plupart des sites marchands, et plus récemment les marques, sont présents sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter ou encore Foursquare. Il ne faut pas confondre « shopping communautaire » et « promotion d’une marque via les fan pages». En effet, ces dernières sont centrées sur la marque ou le produit et non sur la relation que l’on peut avoir avec sa communauté. Une communauté se gagne par le mérite des actions et en lui donnant les moyens de s’impliquer.

Dans un marché en pleine évolution, on est passé du site marchand (affiliation, avis consommateurs, fiches produits…) aux « plateformes de social shopping » en un temps record. Il convient de s’adapter à ces nouvelles tendances de consommation et de comprendre les différentes typologies de clients.

Il y a autant de « tribus » qu’il y a d’individus, la vraie marque de différence est une meilleure adéquation entre l’offre et la demande. Encore faut-il apporter une réelle expérience au consommateur. Qui dit « achat groupé » ne dit pas forcement social shopping.

Les sites de couponing et d’achats groupés occupent l’espace commercial et médiatique. Cependant, la qualité et le suivi des offres laissent souvent un sentiment déceptif : offres survendues, enseignes partenaires débordées ou encore stocks insuffisants. Compte tenu de ce fort développement sur le marché 2.0, les limites risquent d’être rapidement atteintes si l’on ne prend pas en considération les besoins et attentes du consommateur final.

La dimension « communautaire » ne se retrouve pas dans les prestations actuelles, principalement centrées sur des offres du jour et non sur les lieux qui les abritent. Le consommateur va finir par se lasser de ces offres promotionnelles anonymes, dénuées de sens, consuméristes àoutrance : le lundi une épilation à-50%, et le lendemain la promesse de dents éternellement blanches pour le prix d’une brosse à dents.

Le consommateur citoyen recherche avant tout une information, un accès privilégié qu’il pourra partager avec ses amis. En fin de compte, certains acteurs ne font pas appel à la puissance d’un groupe de consommateurs, mais se contentent de mettre les coupons à la mode du marketing direct – sans lien social entre les clients.

C’est ce lien de confiance que certains entrepreneurs ont négligé et qui fait défaut aux coffrets cadeaux et àcertains sites d’achat groupé. Le social shopping, c’est aussi une prise de conscience du respect d’un équilibre social: lesavantages pour le consommateur ne doivent pas se faire au détriment de ceux qui fournissent les prestations.

Pour fidéliser et instaurer une relation de confiance avec le consommateur, les bons plans proposés doivent répondre aux besoins de « sa » communauté. Selon une étude Nielsen réalisée en 2009, 90% des consommateurs ont confiance dans les recommandations de leur entourage. Ainsi, chacun devient acteur et le site crée une véritable interaction entre ses membres. Une relation tripartite se met en place et anime la vie sociale et commerciale du site entre le consommateur, le commerçant et la marque.

Dans les mois à venir, nous allons assister à l’explosion des sites et services de « social shopping ». Pour perdurer durablement, l’inventivité, la réactivité et l’innovation seront indispensables afin de séduire les internautes et leur proposer une offre qui leur ressemble.

       Jérome Chasques, fondateur de Tribalista.com
 

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