13 avril 2011

Temps de lecture : 1 min

Lady Gaga nue sur Facebook…

A moins que vous ne préféreriez «les sex tapes de Justin Bieber», «tout sur la scientologie sur l’Ipad », ou encore «les tweets de Demi Moore » …….. Voilà les seuls titres auxquels un jour les lecteurs de la presse en ligne pourraient constamment bien avoir droit si USA Today réalisait son projet. Le quotidien américain veut en effet lier partiellement la rémunération de ses journalistes à la popularité de leurs articles sur le Web. Tout simplement… Adieu Jack London et Joseph Pulitzer! Bonjour la rentabilité…

Ne soyons pas naïfs, tous les journalistes qui écrivent maintenant sur Internet -et ils sont de plus en plus nombreux- ont appris que l’écriture sur la Toile était différente, que pour être repris dans les moteurs de recherche, il fallait parfois oublier les titres trop «littéraires», trop «abscons» et mettre en évidence des mots qui font cliquer. Nous savons tous que sans audience un titre ne peut survivre. Mais de là à nous demander de réfléchir comme un pur trader qui devra ne penser qu’à sa prime de fin d‘année, et tout faire pour l’obtenir, en mettant sa déontologie de côté!

La presse se bat de plus en plus pour son indépendance. Elle est déjà trop souvent dans les mains d’industriels. La voici qui risque de tomber -et de façon plus insidieuse- entre les mains de Google, Yahoo et autre Facebook.

La direction de USA Today se refuse encore à confirmer que la décision a été prise. Mais le projet est en marche. Il ne faut pas que ce système devienne peut-être un jour la norme. La qualité des media est un devoir.

Isabelle Musnik

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